1. Ablation de grains de beauté


    Datte: 20/02/2021, Catégories: fh, médical, Collègues / Travail cérébral, noculotte, Oral fsodo, Auteur: P-hpassage, Source: Revebebe

    ... vivement.
    
    Regrettant peut-être son intervention un peu sèche, elle a repris en souriant :
    
    — La blouse blanche est maintenant obligatoire dans cette clinique, médecins y compris.
    
    Puis elle a baissé le regard, m’a montré ses chaussures, des sandales plates :
    
    — Par contre les chaussures ne sont pas terribles !
    — En effet, ce n’est pas très sexy. Vous ne portez jamais d’escarpins ?
    — Si, bien entendu, mais pas pendant le travail.
    — Dommage…
    — Vous alors, vous êtes gonflé ! Vous avez dans la tête le fantasme de l’infirmière nue sous sa blouse, en talons de 10 centimètres.
    — Pas du tout, ce n’est pas mon truc. Moi, ce serait plutôt…
    — Ah oui… plutôt quoi ?
    — Rien, ce ne serait pas raisonnable.
    — Hum… vous draguez toujours comme ça ?
    — Mais pas du tout ! Je complimente quand c’est justifié, rien d’autre.
    — Je ne suis pas convaincue, dit-elle en faisant la moue.
    — Personne n’a jamais tenté de vous draguer pendant une consultation ?
    — Si, deux ou trois gros balourds qui se croyaient irrésistibles. Alors que vous…
    — Moi quoi ?
    
    Elle a ignoré ma réplique en enchaînant :
    
    — Vous revenez dans dix jours pour retirer les fils.
    
    Je n’ai pas pu m’empêcher de répondre, par réflexe peut-être :
    
    — Avec plaisir.
    — Ne soyez pas si optimiste : vous aurez mal.
    — Mal ! Comment ça ?
    — Quand je retirerai les fils.
    — Ah bon… Ben, je m’accrocherai à la table. Ou à vos jambes. Vous irez doucement, je ne suis pas maso du tout.
    — Mais non, je plaisantais. Vous ne ...
    ... sentirez rien.
    — Ouf ! Bon, je peux me mettre debout ?
    — C’est fait, vous pouvez vous relever. On retirera les fils dans dix jours maximum.
    
    Elle a écrit une ordonnance ; du Doliprane en cas de douleur. J’ai payé et me suis levé.
    
    Alors que je lui tendais la main pour la saluer, elle m’a arrêté.
    
    — Attendez ; vous allez faire une prise de sang. Je vais vous faire une ordonnance : hépatite A, B et C, etc.
    — Mais… je n’ai rien du tout !
    — Comment en êtes-vous si certain ? Ce n’est qu’un contrôle ; ça ne prendra que cinq minutes de votre temps. Mieux vaut prévenir que guérir. Et puis ça me rassurera.
    — Ça vous rassurera ?
    
    Elle répondit précipitamment :
    
    — Vous serez rassuré, je veux dire.
    — Bon d’accord, j’irai quand j’aurai le temps.
    — Vous irez avant de revenir pour retirer les fils. Je ne vous donne pas de rendez-vous. Venez à 18 heures 45 ; vous serez le dernier, vous n’aurez pas à attendre.
    
    * * *
    
    Dix jours plus tard, je suis arrivé dans la salle d’attente à 18 heures 45 après avoir tourné cinq bonnes minutes pour garer mon véhicule. À cette heure-là les couloirs s’étaient vidés, les assistantes médicales parties, personne dans la salle d’attente.
    
    Quinze minutes plus tard, une patiente est sortie de son cabinet, accompagnée par ma dermato en blouse blanche comme toujours.
    
    — Monsieur Durand, bonjour ; attendez quelques minutes s’il vous plaît.
    
    Je me suis rassis ; mais nerveux, je me suis relevé pour faire les cent pas dans la salle d’attente, lisant ...
«12...456...15»