1. Ablation de grains de beauté


    Datte: 20/02/2021, Catégories: fh, médical, Collègues / Travail cérébral, noculotte, Oral fsodo, Auteur: P-hpassage, Source: Revebebe

    ... et relisant les affiches punaisées aux murs. Au moins dix minutes plus tard, elle a ouvert sa porte en m’appelant :
    
    — Monsieur Durand, venez.
    
    Je suis resté scotché trois secondes : elle s’était changée ! Petite jupe beige légèrement plissée découvrant le tiers des cuisses, chemisier blanc et veste assortie à la jupe, un collant de couleur beige assortie à la jupe, et surtout des escarpins noirs vernis aux pieds, très hauts, aux talons fins. Elle était splendide. Ce n’était plus une dermatologue en pleine séance de travail que j’avais face à moi, mais une femme vêtue avec soin pour plaire.
    
    En m’avançant vers elle, j’ai immédiatement remarqué ses lèvres recouvertes d’un rouge satiné, les yeux maquillés avec soin, bracelets aux deux poignets, collier de perles fines dont la boucle descendait à la limite de l’échancrure du chemisier.
    
    — Eh bien… vous êtes superbe ! Bravo pour les escarpins, ça vous va super bien. De sortie, ce soir ? Invitée au restaurant ?
    
    Avec un grand sourire aux lèvres, elle a répondu :
    
    — Peut-être bien…
    — Ah bon, vous ne savez pas ?
    — Je ne suis pas certaine qu’il ait compris.
    — Il est timide ; il n’ose pas vous inviter ?
    — Peut-être trop bien élevé.
    
    J’étais sidéré : une dermato qui explique à son patient qu’elle s’est préparée pour plaire à un homme !
    
    — Pourquoi ne lui dites-vous pas ?
    — J’espère qu’il est assez intelligent pour comprendre.
    — Qu’y a-t-il à comprendre ? Que vous avez envie de lui ? À sa place, je comprendrais ...
    ... tout de suite.
    
    Elle a ri, n’a pas répondu à ma question, et s’est retournée pour fermer le verrou de la porte.
    
    — Vous fermez à clef ? Vous comptez jouer du bistouri avec mon corps…
    
    Elle a éclaté de rire, contournant son bureau.
    
    — À cette heure-ci, il faut faire attention. Vous n’imaginez pas le nombre de malades qui se baladent dans les couloirs.
    — Des malades ? Ah, ben ici, ce n’est quand même pas étonnant.
    — Vous le faites exprès ou… des malades dans leur tête !
    — Alors vous êtes mon garde du corps ! m’exclamai-je en souriant.
    — N’inversez pas les rôles : c’est à vous de me protéger, de me rassurer, moi, faible femme.
    — Voulez-vous que je vous prenne dans mes gros bras ?
    — Allons, soyez sage ; d’ailleurs, vos bras sont plutôt minces.
    
    Elle minaudait un peu ; le rapport expert-patient s’était inversé. Je la sentais nerveuse, inquiète de savoir si elle me plaisait. J’ai pris place face à elle, la dévisageant, intrigué par ce dialogue étrange. Le silence s’était établi, seulement rompu par le bruit de la circulation dans la rue. Elle a ouvert un dossier cartonné, en a sorti une feuille. J’ai immédiatement remarqué qu’elle croisait les jambes lentement tout en essayant de regarder discrètement si je l’observais. Bien entendu, grâce au plateau de verre fumé, je voyais tout de son manège. Un léger sourire éclairait son visage.
    
    — Êtes-vous marié ?
    — Non ; et vous ?
    — Oui, mais…
    
    Sa réponse évasive m’a refroidi. Des scrupules m’ont envahi : je draguais une ...
«12...567...15»