Les émois de Valériane - 3/3
Datte: 14/02/2021,
Catégories:
ffh,
hplusag,
fplusag,
champagne,
couple+f,
Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe
... nous libère tous deux de la crainte de voir notre rêve commun rester impossible ainsi qu’il le paraissait jusqu’à cet instant. J’ai forte envie de prolonger ce préambule, mais suis méfiante et redoute qu’à trop le brusquer il ne se rétracte, même si sans attendre davantage, il vérifie l’harmonie de mes formes du bout des doigts. Après quelques embrassades encore, il s’écarte de moi la braguette distendue :
— Quant à ta dernière question, je puis t’assurer que ce sera oui. Alizée ne comprend pas ce qui l’attire tant vers toi. Bien sûr, tu es une superbe fille, intelligente et douée, mais cela ne lui explique en rien sa propension à se jeter dans tes bras et elle a été jusqu’à convenir que par moment, il lui était difficile de ne pas t’embrasser. Laisse-moi à présent, car je détesterais te culbuter sur le bureau ce dont j’ai le plus grand mal à me retenir, et viens dîner à la maison samedi soir vers vingt heures.
Je le quitte exultante et m’évoquant la scène des confidences :
Bon, c’est un peu simplet, j’en conviens, toutefois j’ai lu tant d’histoires qui ne l’étaient pas moins. Une interrogation me tourmente : que peuvent donc trouver deux personnes aussi matures, aussi intelligentes, aussi aimantes l’une de l’autre chez la jouvencelle mal dégrossie que je suis ? Certes, je me suis appliquée à les séduire, lui, je l’ai rendu jaloux, elle, je l’ai flattée, mais ils ne sont pas assez crédules pour se laisser berner par ces manèges puérils même s’ils n’étaient pas que ...
... pure facétie de ma part.
C’est presque impensable, à moins qu’ils ne soient beaucoup plus vicieux et hypocrites qu’ils n’en ont l’air et veuillent se payer une petite récréation sensuelle, histoire de rompre la monotonie d’une vie de couple trop rangée ? Et s’ils cherchaient en moi l’enfant dont ils sont peut-être privés ? Ou plus simplement s’ils me faisaient marcher ?
J’avoue les appréhensions que génèrent ces folles hypothèses, la vivacité de mes perplexités et craintes, quand, samedi, je prends le chemin qui mène chez eux et plus d’une fois, je manque de revenir sur mes pas. Je n’ai négligé aucun des détails qui puissent me vieillir et dois bien afficher vingt-trois, voire vingt-quatre ans. J’ai notamment veillé à la sobriété et au classicisme de ma mise, hormis mes dessous que j’ai choisis très engageants et les escarpins démesurés visant à ne pas me laisser naine face à eux. Malgré ceux-ci, devant leur portail, je suis dans mes petits souliers. J’hésite et ose enfin sonner. C’est Fédor qui m’accueille et me serre furtivement dans ses bras, l’air un peu embarrassé.
— Tout va bien ?
— Tout est pour le mieux en effet, répond-il dans un souffle.
Il me conduit au salon où nous attend Alizée resplendissante quoique visiblement nerveuse. À l’inverse de moi, elle a manifestement tout mis en œuvre pour se rajeunir et apparaît dans une robe vermillon ultra mini en mousseline légère. L’ambiance est si électrique que j’ai presque envie de tourner des talons, et ce sont ...