1. Les émois de Valériane - 3/3


    Datte: 14/02/2021, Catégories: ffh, hplusag, fplusag, champagne, couple+f, Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe

    Résumé des épisodes I et II :Valérie, jeune fille de vingt ans, quelque peu innocente manque de se faire violer par un quinquagénaire alors qu’elle fait de l’auto-stop. Georges cependant n’est ni assez fruste, ni assez rustre pour prendre de force ce qu’il souhaite qu’on lui offre (Les émois de Valériane - 1/3). Après son initiation avec Georges, Valérie s’éprend d’un autre ancien qu’elle séduit sans vergogne ce qui la confirme dans ses goûts pour les aînés. Elle retrouve ensuite Georges pour quelques brèves aventures (Les émois de Valériane - 2/3).
    
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    Je viens de rompre avec Georges, début juillet quand Albin m’invite à l’inauguration de la première tranche de la, sa médiathèque. Dans son discours, il me fait éloges et compliments, tant et si bien qu’on pourrait penser que j’en suis l’unique artisan. Champagne et petits fours sont au rendez-vous et c’est quand tous se ruent vers le buffet qu’il vient me solliciter. Le directeur de l’agence de presse régionale souhaiterait m’interviewer, non seulement au sujet de l’aide que j’ai apportée au projet communal, mais aussi parce qu’il voudrait créer un espace de lecture mêlant toutes les technologies et ouvert au public dans ses locaux. Il a construit, répète-t-on, sa notoriété en sachant très tôt, ou du moins bien avant la concurrence, décliner ses productions sur la toile de manière convaincante, tout en assurant néanmoins la pérennité de la version papier.
    
    Albin me pousse un peu à ...
    ... l’écart, à la table des VIP et me présente Fédor Dulousquin, l’homme par qui les scandales s’étalent à la une locale. Il s’agit d’un grand monsieur très digne, d’apparence un peu froide bien qu’agréable, au goût assurément subtil et sûr ainsi que le signale l’élégance de sa mise. Taille moyenne, un peu plus de la cinquantaine, mais la portant allégrement sans ventripotence superflue, le cheveu noir jusque sur les tempes, le visage étonnement marqué par de nombreuses rides très mobiles, souvenir d’Afrique, dit-il. Bel homme ? Pas mal en tout cas, séduisant certainement, raffiné à n’en point douter et dégageant comme une aura de mystère.
    
    Quel est ce signe qui fait que l’on s’éprenne instantanément de quelqu’un ? Je suis persuadée qu’il s’agit d’un rien, d’un geste, d’un regard ou d’une parole, d’un tremblement de la lippe, d’un tic quelconque, d’une vague exhalaison, d’une façon d’arquer le sourcil en souriant, de la conjonction improbable de plusieurs de ces éléments ou de quelque chose d’indéfini, bref d’un élément anodin dont on dira beaucoup plus tard à force de le voir réitéré : c’est certes énervant, mais ça fait son charme.
    
    C’est un tel détonateur qui déflagre entre nous sans que je ne parvienne à l’identifier et j’ai l’intime conviction que c’est immédiatement réciproque, que de surcroît l’intuition partagée de cette réciprocité est un élément complémentaire d’envoûtement. Dès lors une toquade aussi irraisonnée qu’impérieuse me pousse à m’imaginer dans ses bras et ...
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