Promenons-nous dans les bois... - Histoires de Sexe

Promenons-nous dans les bois...

... le visage.

— Dé… Désolé d’avoir été aussi brutal, dis-je, un brin honteux. Mais ça faisait si longtemps…
— Je te comprends, Loup, répond la rouquine, sincère. Tu m’as donné un délicieux orgasme, comme je les aime. Il était normal que je t’en donne un. Question d’équilibre.
— Bon sang, je ne sais même pas qui tu es, humaine, mais… merci.
— Appelle-moi Rousse. Mon vrai nom te serait inutile. Je suis une Sœur d’Anöa, Dame de la Vie.
— Jamais entendu parler de cette déesse, rétorqué-je.
— Pourtant, tu es ici dans un de ses anciens lieux de culte, Loup. Et même si son influence dans ce monde est grandement réduite depuis la venue des nouveaux dieux de raison et de logique, elle est toujours là. Je la sers.
— Et elle ne voit pas d’un mauvais œil que tu couches avec un être tel que moi ?
— Bien que ton corps te rapproche des bêtes, ton âme est toujours humaine. Tu as autant le droit d’être heureux que tous les êtres vivants de ces bois. Tu n’es pas contre-nature, comme les morts-vivants ou les démons.

Elle enfile sa superbe cape rouge sang, maintenant tachée de sueur et divers fluides corporels. Elle s’agenouille devant moi, prend mon visage canin dans ses mains et m’embrasse avec une douceur qui me surprend.

— Je vis dans une hutte, non loin. Je viens de m’y installer, il y a tout juste deux jours. Je dois passer une année ici, à vivre dans la nature pour devenir une prêtresse confirmée. Je vais venir prier dans ce lieu sacré trois fois par jour : à l’aube, au zénith et au crépuscule. Si jamais tu désires me revoir, Loup, viens ici à un de ces moments. Je suis toujours prête à aider ceux qui vivent dans les bois.

Avant que je puisse ajouter quoi que ce soit, elle se lève et part d’un pas énergique, me laissant seul dans la clairière ensoleillée, toujours sous le choc de cette étrange aventure.

FIN