1. La prisonnière de Qubilaï


    Datte: 04/02/2021, Catégories: fh, asie, hdomine, contrainte, historique, aventure, fsoumisah, Auteur: Stemcel, Source: Revebebe

    ... elle, si loin de Samarcande, si loin de la Circassie de son enfance. Elle avait été faite prisonnière par les Persans, puis choisie pour sa grande beauté pour rentrer dans le harem du fils du sultan. Au début elle avait eu peur de lui, mais il s’était montré patient et délicat. Elle était tombée amoureuse de cet homme puissant qui possédait toutes les richesses mais qui la regardait comme si elle était la chose la plus précieuse qu’il y eut dans sa vie. Il délaissa pour elle ses cinquante autres épouses car aucune ne le transportait autant qu’Ishtar.
    
    Elle se donnait à lui avec plus de passion que jamais. Après avoir fait l’amour, il posait sa tête sur son ventre et lui disait des quatrains d’Omar Khayyam, elle l’écoutait en lui caressant les cheveux. Elle prit goût au plaisir dans les bras de son prince, qui toujours se souciait de l’éveiller par mille caresses. Souvent elle repensait à leurs moments d’amour, à la sensualité qui s’épanouissait, puis après les accès de fièvre, la voix mélodieuse du prince Wazem qui lui murmurait des vers : « Sois heureux dans l’instant car cet instant c’est ta vie » ou encore : « Hier est passé, n’y pensons plus, demain n’est pas encore là, n’y pensons pas. Pensons au doux moment de la vie qui s’appelle le présent ». Le matin en se réveillant il lui susurrait à l’oreille :
    
    — Debout ma belle. Comme dit le poète, la nuit n’est que la paupière du jour.
    
    Sa vie avait été heureuse avec son prince, éblouissante et raffinée à la cour du ...
    ... sultan dans l’opulence de Samarcande. Ce rêve avait brutalement cessé le jour où la horde barbare avait ravagé la ville et tué son amour. Elle ne connaîtrait jamais plus le bonheur, un vers d’Omar Khayyam l’obsédait maintenant qu’elle était prisonnière des Mongols et qu’elle savait que jamais plus elle ne serait heureuse : « Un coquelicot fané ne refleurit jamais ».
    
    Les esclaves des Mongols lui préparaient chaque jour un bain chaud dans la vaste baignoire de cuivre. Après son bain, elles s’affairaient autour d’elle pour la coiffer, la parfumer, l’habiller en changeant plusieurs fois par jour ses tenues, toutes plus superbes les unes que les autres. Chaque nuit on allumait un brasero et des lampes à huile qui baignaient la pièce d’une lueur rouge. Une lourde tenture de velours carmin séparait son lit de celui de Kashgir et Djébé. Tous deux avaient l’ordre absolu sous peine de mort de ne pas toucher à Ishtar. Qubilaï la voulait seulement pour lui. Dans la nuit Ishtar entendait leurs ébats, les petits rires étouffés, le bruit de baisers et de succions. Puis les bruits devenaient plus saccadés, elle imaginait Djébé chevauchant son amant, empalée sur son énorme sexe. Un long râle montait progressivement puis Djébé jouissait fort et hurlait son plaisir, c’était comme le cri d’une bête sauvage.
    
    Après leurs ébats bruyants Ishtar avait souvent des pensées érotiques. Elle sentait la chaleur gagner son corps et le bout de ses seins se tendre. Elle fermait les yeux pour s’abandonner à ...
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