1. La prisonnière de Qubilaï


    Datte: 04/02/2021, Catégories: fh, asie, hdomine, contrainte, historique, aventure, fsoumisah, Auteur: Stemcel, Source: Revebebe

    ... milliers. Gengis Kahn voulait parachever la conquête des autres parties du royaume mais surtout, comme un chasseur obstiné, il ne voulait pas lâcher sa proie et les cavaliers mongols se mirent sur la piste du sultan pour le retrouver et le mettre à mort.
    
    Qubilaï avait reçu un riche butin pour son action et son courage lors de la prise de la ville. Une grande caravane s’était formée avec des boeufs et des chevaux qui tiraient des roulottes pour transporter toutes les prises de guerre. Une cohorte d’esclaves suivait les roulottes remplies de bijoux, de pierres précieuses, de vaisselle d’or et d’argent, d’amoncellement d’étoffes et de lourds tapis de Perse. Qubilaï avait plusieurs roulottes pour acheminer tout son butin jusqu’à son campement loin dans la steppe, près d’Astana.
    
    Il avait installé Ishtar dans une roulotte et confié sa belle prisonnière à un de ses lieutenants Kashgir et à sa femme Djébé. Il faudrait plus d’un long mois de voyage pour arriver au campement de Qubilaï. Pendant qu’il continuerait sa campagne, il voulait que le couple s’occupe de sa prisonnière. Surtout il voulait qu’elle soit très bien traitée, qu’on lui offre la plus belle yourte, qu’on lui prépare les aliments les plus fins, que l’on mette des esclaves à son service.
    
    Il exigea aussi que lorsqu’ils seraient arrivés au campement, on l’installe dans une vaste yourte richement apprêtée mais que Kashgir et Djébé la surveillent et dorment dans la même yourte. Qubilaï savait que Kashgir avait une ...
    ... solide réputation d’étalon, les femmes de la tribu le tenaient pour l’homme le plus puissamment membré. Devant ses amies, sa femme Djébé flattait la virilité de son époux qui lui donnait tant de plaisir. Elles la jalousaient car souvent pendant la nuit au campement, les cris de son plaisir se mêlaient aux hurlements des loups.
    
    Le long voyage se fit sans encombre. Ishtar se murait dans un silence de pierre mais elle acceptait la nourriture et les soins qu’on lui prodiguait. La longue caravane traversa la steppe puis se démembra petit à petit, à mesure que des groupes se détachaient pour aller rejoindre leurs campements. Après une longue route, les prisonniers et le butin arrivèrent enfin au camp de Qubilaï. C’était un campement d’une quarantaine de yourtes, les autres guerriers s’étaient essaimés dans des campements semblables tout au long de la steppe.
    
    Quand ils furent arrivés Kashgir et Djébé firent aménager la yourte la plus belle comme Qubilaï leur avait demandé. Ils l’emplirent de tapis, de peaux de bêtes, de vaisselle d’or. Ils installèrent aussi, parmi les plus belles pièces du butin, un vaste lit à baldaquin recouvert de feuilles d’or, une baignoire en cuivre incrustée de pierres précieuses. C’est là qu’ils garderaient Ishtar prisonnière.
    
    Elle pouvait aller librement dans la journée, l’immensité de la plaine lui servait de prison, la certitude d’être vite rattrapée par ces cavaliers émérites suffisait à la dissuader de s’enfuir. Elle se sentait si loin de chez ...
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