1. Trauma extrauma


    Datte: 21/01/2021, Catégories: fh, ff, confession, couple, f+medical, Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    ... plus ressentir ma féminité. Quelques fois, j’avais laissé mes doigts partir à l’aventure entre mes cuisses, mais sans jamais ressentir quoi que ce soit de plaisant. Ma pilosité abondante n’y était pour rien. C’est l’absence de sensations qui était un vrai calvaire. Au début, en tout cas. Puis j’ai arrêté. Mon corps n’avait pas plus d’envies que mon cœur, et je pense qu’à ce moment-là, c’est la dépression qui me gagnait petit à petit.
    
    C’est pendant la rééducation que ma vie a basculé. Oh, pas d’un coup ! La kiné qui s’occupait de moi était assez rude, assez rustre, très mécanique. Elle me faisait un mal de chien à chaque exercice, comme si son objectif était de voir à quel moment j’allais craquer. Je n’ai pas craqué. Dure au mal, la fille. Mais j’avais terriblement envie de pleurer. Elle s’est montrée attentive, toujours, à me faire ressentir les moindres petites sensations le long des cicatrices enflammées, essayant de me rassurer. Ça allait revenir, lentement. Il me fallait de la patience, beaucoup de patience.
    
    Mes séances étaient souvent le matin, mais à partir de mai, elle a décalé au soir. Autant le matin elle était discrète et presque silencieuse, autant le soir elle était prolixe. Peut-être la fatigue accumulée lui faisait-elle oublier sa réserve. En tout cas elle s’est mise à me parler d’elle en me faisant travailler, et tout naturellement nous en sommes venues à parler de moi. Jusqu’à ce que je lui avoue que j’étais inquiète de ne rien ressentir entre le ...
    ... dessus des genoux et, en gros, le nombril. Je n’avais jamais osé avant, je ne sais pas pourquoi. Ces parties de mon corps n’avaient pas vraiment été blessées, mais les nerfs qui les irriguaient avaient sans doute été abîmés, d’après elle.
    
    Je ne sais pas ce qui m’a pris, lors d’une séance, de lui dire que j’avais peur de ne plus rien ressentir avec un homme, « après ». Elle en a ri, décontenancée. Ce que j’évoquais, c’était mon angoisse, rien de plus, m’avait-elle rétorqué. Mais en réalité je l’avais sentie gênée de m’entendre spécifiquement parler de sexe, parce que c’était bien de ça que je parlais.
    
    Ses doigts se sont attardés sur mon ventre, palpant chaque millimètre, et je devais lui dire ce que je ressentais. Ça a duré longtemps, sans que je ressente quoi que ce soit d’agréable. Inexorablement, elle s’est approchée de mon sexe, mais sans le toucher. Je ne ressentais toujours rien, mais c’est dans ma tête que ça se passait. J’avais envie qu’elle me touche vraiment, qu’elle palpe mon sexe, qu’elle tente de me faire ressentir quelque chose, enfin. N’osant pas le lui avouer, j’ai guidé sa main vers ma vulve.
    
    Rien. Pas le plus petit début de quoi que ce soit. Mon sexe me semblait fait de carton. Je sentais bien le contact, mais rien de plus. Me voyant terrifiée, elle a insisté, caressant mes lèvres avec application, s’aventurant même à effleurer mon clitoris. J’allais lui demander d’arrêter, lasse, quand elle a introduit un doigt dans ma vulve. Elle m’a regardé dans les ...
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