1. Trauma extrauma


    Datte: 21/01/2021, Catégories: fh, ff, confession, couple, f+medical, Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    ... yeux, captant sans doute la surprise qui éclairait mon regard, captant sans doute le fait que je venais de ressentir quelque chose. Elle a ôté son gant avant de mouiller ses doigts dans ma bouche, et sa main est revenue entre mes cuisses ; ses doigts se sont aventurés plus profondément. J’ai relevé mes genoux. Un besoin impérieux de la voir insister m’a submergée. Je sentais enfin quelque chose. Je sentais ses doigts en moi s’agiter, forcer le passage un peu sec, gratter, tourner, et j’ai perdu la tête. Ma kiné était simplement en train de me masturber, et j’aimais ça. J’aimais terriblement ça. Ce n’est pas tellement la sensation physique qui était agréable, mais le fait de me sentir pénétrée. Une sensation fulgurante d’être prise, d’en avoir terriblement envie, et de lui faciliter le passage sans y réfléchir.
    
    La suite a été d’un naturel désarmant. Elle s’est penchée sur mon visage pour m’embrasser, et j’ai adoré ça. J’ai adoré sentir sa langue dans ma bouche, toucher ses doigts en me caressant le clitoris devenu bouillant, sentir sa chatte mouillée quand j’ai passé une main sous sa blouse. Nous avons fait l’amour, nous nous sommes caressées, j’ai joui comme une folle.
    
    Pourtant ça n’a duré que quelques minutes. Elle s’est reprise, visiblement gênée de s’être laissé aller, et s’est écartée de moi. J’ai eu beau tendre mes bras pour qu’elle se serre contre moi, elle s’est refusée, rouge comme une pivoine. « Excusez-moi… » m’a-t-elle lancé avant de quitter ma chambre comme ...
    ... une voleuse.
    
    J’ai pleuré, perdue que j’étais. Pleuré de joie peut-être aussi. C’était la première fois qu’une femme me donnait du plaisir, la première fois également que j’avais ressenti de l’envie pour une femme…
    
    Elle est revenue le lendemain soir me dire que j’aurais dorénavant affaire à un confrère. Elle s’en voulait terriblement de s’être ainsi égarée, et mes appels à changer d’avis n’ont pas été couronnés de succès. Elle était mariée, fidèle, ne comprenait pas ce qui lui était arrivé et ne voulait pas se trouver à nouveau dans une situation aussi embarrassante. L’histoire était terminée et l’incident clos.
    
    J’avais au moins gagné d’être rassurée sur mes sensations et d’avoir vécu une expérience inoubliable. Elle m’avait ressuscitée. J’ai fait ensuite des progrès réguliers dans la rééducation et repris mes caresses intimes discrètement, me faisant jouir avec de plus en plus de plaisir chaque matin et chaque soir.
    
    Mon mari était devenu un étranger, ou presque ; c’était mon seul malheur. Mais je reportais à après les décisions à prendre à ce sujet, sans imaginer d’ailleurs lesquelles.
    
    La veille de ma sortie de l’hôpital, j’ai enfin eu la visite d’Alain, mon premier mari. Il avait entendu parler de mon accident mais n’avait pas osé venir jusque-là. Il m’a d’abord prise dans ses bras avant de prendre de mes nouvelles et de me donner des siennes. C’est drôle. À ce moment, j’avais l’impression que nous ne nous étions jamais quittés. Nous nous étions mis ensemble ...
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