1. Trauma extrauma


    Datte: 21/01/2021, Catégories: fh, ff, confession, couple, f+medical, Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    ... femme mariée : j’avais envie à cet instant précis de me faire baiser. Oui. Me faire baiser. Pas par quelqu’un qui me respecte, pas par quelqu’un de tendre, pas par quelqu’un qui veut me voir heureuse. Non, par n’importe qui, du moment qu’il bande assez longtemps pour me faire jouir.
    
    Pour la première fois de ma vie, j’ai accueilli les propos graveleux de mon cavalier avec envie. Il m’a traitée de salope, de chaudière, et même de pute. Il s’en excusait à chaque fois, me disant que ça l’excitait de dire des choses crues. Je lui ai demandé d’arrêter. D’arrêter de s’excuser. Alors il s’est lâché, me disant qu’il allait me défoncer comme une salope. J’ai posé ma main sur son sexe, et en le regardant dans les yeux lui ai répondu « T’as que la gueule… »
    
    Une demi-heure plus tard nous étions chez lui, dans un petit appartement miteux et bordélique. Ça puait la clope, il puait la sueur, son lit couinait, mais je n’en avais rien à faire. Il était tellement excité qu’il a joui avant de me pénétrer. J’ai dû le réanimer pour avoir ma part en le suçant et en écoutant ses insultes jusqu’à ce qu’il bande enfin. Ce soir-là je me suis offerte sans retenue. J’ai gueulé mon plaisir, sucé comme une folle, écarté les cuisses et réclamé du sexe. J’ai été servie. Pas assez ; j’aurais pu épuiser une armée tellement j’avais envie.
    
    En rentrant à la maison, j’avais mal entre les cuisses et mal au cul. Il m’avait effectivement défoncée, et moi aussi je puais maintenant. Je puais la sueur et le ...
    ... sperme. Mon maquillage avait coulé, mes cheveux en bataille étaient ridicules, et je n’avais même pas remis ma culotte. Alain était assis dans le salon, l’air hagard. Il m’a regardée dans les yeux et m’a asséné une vérité absolue : « Nous ne nous aimons plus. »
    
    Aucun grief, aucun reproche, juste un constat. Il n’avait plus envie, plus de projets, plus de joie, plus la foi. Je venais de me faire baiser, ce qui ne m’était pas arrivé depuis bien longtemps, et mon seul projet, ce matin-là, c’était le même que le sien.
    
    Quelque temps après notre divorce, j’ai épousé Xavier. C’était un gars un peu autoritaire, directif, rassurant, terriblement intègre, mais pas très original. Oh, ça n’a jamais été le grand amour, mais c’était assez pour envisager la vie ensemble. Nous n’avons formé aucun projet d’enfant, mais très rapidement je me suis retrouvée enceinte. De femme, je suis devenue mère, et je me suis un peu oubliée.
    
    Notre intimité est vite devenue usuelle, presque utilitaire, mais nous n’avons jamais remis en cause notre couple. Et ce satané accident, finalement, n’a pas fait que me casser les os.
    
    Le regard de Xavier m’a profondément meurtrie. J’en étais venue à souhaiter qu’il ne vienne plus à l’hôpital pour me confirmer que je ne ressemblais plus à rien. Je me suis repliée sur moi-même, avec pour seul projet de rester là, dans le cocon médical, loin de ma vie antérieure. Et finalement il ne manquait que mes enfants pour être à peu près heureuse.
    
    J’en étais venue à ne ...
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