Mon Ange a un sexe...
Datte: 29/12/2020,
Catégories:
fh,
fplusag,
jeunes,
couleurs,
profélève,
bain,
douche,
cérébral,
69,
confession,
inithf,
Auteur: Elodie S, Source: Revebebe
... soupir. Comme si de rien n’était, ignorant le trouble que lui cause ma position, je pointe de mon stylo une faute de syntaxe. Il reste de marbre ; je me sens toute chose. Je sens d’étranges vibrations naître des zones où nos corps se touchent. Je lui murmure la correction qui s’impose ; il reste sans réaction. Nous restons ainsi, presque peau contre peau, mes seins contre ses joues, en dépit du rempart de mon corsage et de mon soutien-gorge, une quinzaine de secondes. Mais une des filles se retourne ; je dois me relever.
J’ai le souffle haché, j’essaie de le maîtriser. L’exercice se poursuit, je continue ma ronde, reviens vers lui en fin de cours, répète mon manège. Je veux qu’il comprenne que nos frôlements coupables ne sont pas si fortuits, qu’ils sont la preuve vivante que je n’ai rien contre lui. Je me repose sur ses omoplates. Sa copie n’a pratiquement pas avancé depuis tout à l’heure. Il se raidit à nouveau ; je m’agite légèrement pour rendre le contact encore plus caressant. Je reste figée, un long moment. J’aimerais qu’il se décontracte, mais ses muscles sont bloqués, son souffle rauque. La cloche nous sépare. Je romps le doux manège ; il se lève, range ses affaires et sort, sans le moindre regard pour moi.
Je m’en veux, non pas pour ces frottements pour le moins ambigus, mais pour n’avoir pu le détendre, l’apprivoiser, lui faire comprendre mon message de pacification. Décidément, je n’arrive pas à lui faire entendre que je ne suis pas méchante, que mon rôle ...
... est l’aider.
—ooOoo—
Le vendredi suivant, un chaud soleil printanier annonce un agréable week-end de Pentecôte. J’ai du mal à captiver, dans ces conditions, l’attention de mes élèves. Je rends les copies en fin de cours, et retiens Valentin pour commenter la sienne.
— Ton travail est de qualité ; c’est vraiment dommage que tu aies oublié de faire une conclusion.
Il rougit délicieusement. Pour l’apaiser, je lui dis :
— Que vas-tu faire pendant ce long week-end ?
— Euh, mon grand-père va sûrement me demander de l’aider au jardinage !
— Moi, j’ai envie de soleil : je crois que je vais aller samedi après-midi au lac de Saint-C.
— Mais la plage publique n’ouvre que le premier juin, Mademoiselle !
— Oh, tu sais, je passe par le chemin de l’ancienne carrière pour y accéder, il n’y a pas de barrière… Le coin est très tranquille.
— Ah bon, répond-il d’un air perplexe.
— À vendredi ; bon week-end…
J’ai le samedi pour moi ; je dois rejoindre mes parents et ma sœur pour le reste de ce long week-end de Pentecôte. Stéphane, lui, rentre dans un mois et demi ; j’ai hâte de le retrouver. Nous avons prévu, pour nos vacances, un grand périple : des Landes jusqu’à Séville, en flânant par l’Espagne. Arrivée chez moi, je me plonge dans les guides de toutes sortes pour établir un projet d’itinéraire et trouver des étapes de charme. J’ai branché mon PC et guette l’appel de Steph.
Après plusieurs heures d’attente, force m’est de constater qu’il ne se connectera pas ce soir. ...