Mon Ange a un sexe...
Datte: 29/12/2020,
Catégories:
fh,
fplusag,
jeunes,
couleurs,
profélève,
bain,
douche,
cérébral,
69,
confession,
inithf,
Auteur: Elodie S, Source: Revebebe
... la chaude ambiance d’unparador de charme, sommes restés confinés dans notre chambre pour profiter à plein de l’alchimie de nos corps. J’ai constaté, une fois de plus, combien la présence à mes côtés d’un homme était fondamentale pour ma sérénité et mon équilibre personnels.
Tout d’un coup, près du lycée, à un feu rouge, je remarque Valentin. Il sourit à une petite blonde, plutôt jolie, et la tient par la main. Ils traversent devant moi ; il ne m’a pas vue, il a l’air très joyeux. Je ferme les yeux ; je suis fière de moi, de lui avoir redonné le goût de la vie, de lui avoir appris ce qu’était une femme. Un coup de klaxon agressif me ramène vite à la réalité. Moi, je suis seule : Steph est reparti dans des terres lointaines pour chercher de l’or noir. Me voilà bien seule ; seul le feu a viré au vert…
—ooOoo—
Un samedi matin, une quinzaine de jours plus tard, alors que je traverse le parc pour aller au marché, une main énergique se pose sur mon épaule. Je me retourne, surprise, et reconnais Mouloud.
— Alors, ça va, Élodie ?
Je lui réponds que oui, surprise de son geste incongru et d’être appelée par mon prénom.
— Et toi, Mouloud, que deviens-tu ? Et ce bac ?
— Oh, vous savez, les études, c’est pas trop fait pour moi. Je vais bientôt commencer une formation alternée ...
... d’apprenti pour devenir mécanicien automobile.
— C’est bien, ça. Tu pourras me dépanner lorsque je serai en panne !
— Oh ! oui, je peux vous dépanner pour toutes sortes de pannes. À propos, je voulais vous dire que c’est chouette, ce que vous avez fait pour Valentin !
Je le regarde, interloquée. Sans me laisser le temps de me reprendre, il me tend un papier et m’assène :
— Tenez, c’est mon numéro de portable, si vous avez besoin de moi !
Il tourne les épaules et disparaît, comme dans un mauvais rêve
—ooOoo—
Ces nuits froides de novembre me glacent. Je suis seule dans mon lit, immensément vide, infernalement désert. Stéphane ne reviendra que pour Noël. Comme les deux autres fois, je cherche mon portable pour appeler Mouloud. Il débarque dans la nuit, ombre noire dans la nuit noire. Il est mon archet, et je suis son violon ; la partition que jouent nos corps mêlés, moi, la Blanche, lui, le Noir, résonne dans ma chambre, en fait vibrer les murs. Symphonie de deux êtres recherchant l’harmonie de leurs sens, concerto des contraires voluptueusement unis. Notre relation est charnelle, intensément charnelle, exclusivement charnelle. Mais elle me fait du bien. Puis il repartira avant que naisse l’aube, se fondant, irréel fantôme, dans le noir de la nuit… Je serai seule, à nouveau…