1. Atterrissage caliente à Fuerteventura (1)


    Datte: 28/04/2018, Catégories: Hétéro Auteur: Nostagique44, Source: Xstory

    ... charters aériens venant de l’Europe entière.
    
    Le badin affichait ses 160 nœuds, l’aiguille de l’indicateur de descente était positionnée sur moins 1200 pieds/minute. Les moteurs donnaient 30% de NH 1 (de puissance). Tout allait pour le mieux !
    
    — Trains ! commandai-je.
    
    Le copilote abaissa la manette en face de lui. Un chuintement hydraulique se fit entendre, puis un léger choc. Sur la planche de bord, en dessous de l’inscription « GEAR », les trois lampes-témoins de couleur verte s’allumèrent et le copilote annonça :
    
    — Trains sortis et verrouillés.
    
    — Freins automatiques à 75%.
    
    — Freins à 75%.Over.
    
    — Flaps sur 8.
    
    — Flaps sur 8.Over.
    
    La piste approchait et l’avion continuait sa descente. Une voix se faisait entendre, égrenant l’altitude. Lorsqu’elle annonça« five meters », je donnai l’ordre :
    
    —Pilot out.
    
    Le copilote venait de désactiver le pilote automatique. Je tenais la « bête à cornes » des deux mains et tirai légèrement dessus pour amorcer mon arrondi. Quelques secondes plus tard, un léger choc et un crissement des pneus qui venaient de toucher la piste. Par la fenêtre de gauche je voyais les bâtiments de l’aéroport défiler à une vitesse vertigineuse.
    
    — Inverseurs.
    
    Le copilote descendit les deux manettes des gaz. Les turboréacteurs se mirent hurler, accompagnés par le crissement des freins qui gueulaient comme une porcherie entière. Je sentais mon dos se coller au dossier de mon siège. À 80 nœuds, je commandai :
    
    —Reverse ...
    ... out.
    
    —Reverse out. Over.
    
    — Freins à 50.
    
    —Bracke fivtin. Over.
    
    L’avion s’immobilisa sur la seconde moitié de la piste. La tour venait de nous indiquer la rampe contre laquelle on devait s’accoler. À ce moment-là des applaudissements venant de la cabine passagers se firent entendre.
    
    — Une fois de plus, comme sur du velours, Commandant !
    
    — Merci. À vous de jouer. C’est votre avion.
    
    Le copilote tourna le commutateur des freins sur la position R/TO, plaça les volets sur zéro et la main gauche sur le collecteur des manettes de gaz. Il fit avancer l’appareil pour sortir de la piste par une voie de sortie perpendiculaire nous conduisant à la rampe numéro 6. La porte de communication s’ouvrit, laissant apparaître Erika qui venait, comme à l’accoutumée, nous annoncer que l’atterrissage avait été excellent et que les passagers étaient en train de se préparer pour descendre de l’appareil.
    
    À bord, la température ambiante était de 19°C. Je ressentis soudain dans mon dos un courant d’air de feu : les filles venaient d’ouvrir la porte latérale avant gauche afin de guider le technicien de l’aéroport qui manœuvrait la rampe télescopique. Dehors, il faisait encore 35° malgré qu’il fût déjà 18 heures. Sept heures de vol depuis Hambourg ! J’étais content de quitter mon siège et de me dégourdir les jambes.
    
    La rampe était accolée à l’appareil. Les moteurs avaient été coupés. Déjà le tracteur avec sa remorque à bagages vide approchait du flanc droit de l’avion. Je fis signer par Erwin ...
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