1. Atterrissage caliente à Fuerteventura (1)


    Datte: 28/04/2018, Catégories: Hétéro Auteur: Nostagique44, Source: Xstory

    Atterrissagecaliente aux Canaries
    
    Je venais d’enclencher la touche AP(APproach) sur le clavier du pilote automatique. L’île de Fuerteventura était en face de moi, toute proche.
    
    J’avais 45 ans. Divorcé, je travaillais en qualité de commandant de bord pour une compagnie charter très connue, filiale de la compagnie nationale allemande. Je volais sur un Boeing 737- 400. Dans le cockpit, il n’y avait qu’Erwin, un copilote de 38 ans qui débutait dans la profession. Je le laissais quitter le sol mais je préférais gérer les atterrissages moi-même… même s’ils se faisaient en ILS.
    
    Le personnel commercial se composait de 4 PNC (personnel navigant commercial) plus une chef de cabine, Erika, un canon de 42 ans que j’aurais bien mis dans mon lit pour meubler nos nuits d’escales, mais il y a avait un problème… un gros problème : elle venait de se marier trois mois auparavant et était ultra-fidèle. Juste les deux bises traditionnelles pour dire bonjour et au revoir, et basta. Pour le reste, ceinture !
    
    Quand elle entrait dans cockpit pour nous apporter des boissons, elle arrivait par derrière et se penchait par-dessus le siège. Je sentais son parfum aux fleurs exotiques s’échapper de son chemisier bleu cobalt. Parfois ses cheveux bruns effleuraient ma joue droite… quelle torture !
    
    À 45 ans je n’étais pas un apollon, mais je ne rebutais pas non plus. 1,78 m, 85 kg, les cheveux châtain légèrement grisonnants aux tempes, et de carrure assez sportive. Je savais, à voir la réaction ...
    ... des passagères, que certaines me trouvaient à leur goût lorsque je traversais la coursive pour aller voir si tout allait bien au fond, à l’office, royaume des hôtesses.
    
    Quant aux autres PNC, je les trouvais trop jeunes à mon goût. La plus âgée affichait 26 ans, et la plus jeune 23. Des gamines qui cherchaient surtout à épingler un pilote à leur tableau de chasse. De belles plantes aux formes sans défauts qui semblaient allumer tout ce qui était mâle, avec leur sourire enjôleur et leur façon de se déplacer en bougeant les « pare-chocs arrière » aux formes parfaites. Des sources à emmerdes !
    
    L’altimètre annonçait 3500 pieds, le badin 250 mph. L’appareil s’inclina sur l’aile gauche et prit le cap 003 pour s’aligner sur la piste 03. Une fois qu’il se fut redressé, j’aperçus au loin le « papi » qui me donnait ses deux rouges et deux blancs. J’avais un bon angle de descente : 1200 pieds par minute. Je m’adressai au copilote en allemand :
    
    —Ein sechs nul (un six zéro, qui était la vitesse d’approche à afficher sur le contrôleur de vitesse du pilote automatique).
    
    —Ein sechs nul, over ! me répondit-il en suivant scrupuleusement la procédure.
    
    — Volets sur 5 (je continue en français pour faciliter la compréhension).
    
    — Volets sur 5.Over.
    
    Sous nos ailes on distinguait déjà le village de vacances de Caleta Fuste, un des trois grands complexes touristiques de l’île, à 8 km de l’aéroport. De multiples hôtels recevaient les milliers de touristes arrivant chaque semaine par ...
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