1. Ouf !


    Datte: 20/12/2020, Catégories: frousses, grosseins, hépilé, vacances, forêt, Voyeur / Exhib / Nudisme québec, Humour camping, Auteur: Ingyt, Source: Revebebe

    ... T’es prude, ça se peut pas, ma grande ! T’as cinquante et un ans, je te rappelle.
    — Ouais ! Merci de me le rappeler.
    — C’est bon justement de se le faire rappeler, Marie.
    — Chut prude, chut comme ça, c’est tout ! Pis chut la seule de la famille, je ne comprends rien là-dedans. Papa non plus, y est pas le genre timide. Des fois je me demande si je n’ai pas été adoptée, tabarnouche.
    
    Mes bras se couvrirent de chair de poule en entendant cela. Et si… Mais non, impossible. Elle venait de Québec, elle le disait assez souvent. Et puis ma mère était toute petite ; mon père, par contre, aucune idée. Il avait déguerpi en apprenant que ma mère était enceinte de ma sœur. Mais moi j’étais grand, cinq pieds huit pouces, tout comme la grande rousse. Je l’avais lu quelque part. Même taille, même yeux bruns, un an de plus que moi. Je chassai cette idée idiote : moi, le frère de Marie Lemieux ! Là, je ris en silence en revenant à mon trip de voyeur.
    
    — Pis les bites ? demanda Pierrette avec un petit sourire au coin.
    
    Marie soupira en levant les yeux au ciel puis secouant la tête, l’air complètement découragé par sa tante.
    
    Ça me fit rire en silence. Autant ces femmes-là m’excitaient, autant elle m’amusait. Je découvrais que ma belle lectrice de nouvelles n’était pas aussipognée et pédante qu’elle le paraissait à la télé. Qu’en fait, c’était tout le contraire. Une belle grande fille timide comme une adolescente, qui sacrait et parlait de sexe comme tout le monde, mais ...
    ... difficilement, comme moi. Une miss catastrophe en plus. On avait des atomes crochus, j’étais aussi un monsieur catastrophe et un grand timide. Ça me plaisait et… et si c’était ma sœur…
    
    « Idiot », me dis-je aussitôt. « T’as trop d’imagination ! »
    
    Et là, j’entendis :
    
    — Quoi, les bites ! Bites ! BITES ! cria Marie en riant. Je l’ai utilisé, là, le bon mot, Pierrette ?
    — Ouais ! Et pis, les bites ? Arrête donc de te brosser les cheveux, tu m’énerves.
    — Pis quoi, les maudites bites ? fit Marie exaspérée sans cesser de se les brosser.
    — Avec ou sans prépuces ?
    
    Elle réfléchit un moment en plissant la bouche.
    
    — Bof ! fit-elle en soulevant les épaules. Ça ne me dérange pas, pourvu que ce soit propre !
    
    Elles se regardèrent un instant puis éclatèrent de rire. Moi aussi.
    
    — Ben quoi ! fit Marie entre deux fous rires. C’est vrai, non ? Seigneur ! Si quelqu’un nous entendait !
    
    J’en avais des frissons de les entendre, justement. D’entendre le mot « bite » sortir de la belle bouche si sensuelle de la lectrice de nouvelles, et de sa tante aussi !
    
    Elles se calmèrent un peu. Marie remonta la serviette, qui avait glissé sur ses seins, en recroisant ses longues jambes.
    
    Il y eut un long silence, puis Pierrette rajouta :
    
    — En tout cas, ma grande, tu ne t’es pas gênée pour regarder, tantôt… hum ! Même que ça t’a excitée, ça se voyait. Si tu étais arrivée un peu plus tôt, t’aurais pu m’aider !
    — Woh là ! Tabarnouche ! fit Marie en riant encore. Je pense qu’y en a eu pour son ...
«12...8910...13»