Justine au pensionnat (1)
Datte: 28/04/2018,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Orchidée, Source: Xstory
... douceur, qu’est-ce que vous voulez savoir ?
Le trouble exercé par les bas-ventres exposés à quelques centimètres la mettait dans une position inconfortable. Les aines dégagées, les touffes semblables à un duvet léger présentaient beaucoup de similitudes, trop pour laisser penser au hasard ; la complicité devait aller jusqu’à couper les poils de la copine. Les filles rassurées s’accroupirent sur le lit.
– Ça vous arrive souvent de vous caresser ? bredouilla Gabrielle hésitante sur le choix des mots. Vous ne sortez jamais.
Justine se sentit prise en faute. La finesse de la cloison laissait passer les sons dans les deux sens ; les complices avaient peut-être surpris une petite séance hebdomadaire de masturbation qu’elle s’accordait pour calmer la tension.
– Oui, bien sûr, il n’y a rien d’anormal à ça.
– J’ai tout le temps envie de me toucher, reprit Juliette réconfortée, Gabrielle aussi, alors on a pensé que le faire à deux...
– Ce serait peut-être meilleur, compléta la surveillante attentive à ne montrer aucune surprise bonne ou mauvaise. Pourquoi pas ! Mais je ne vous ai rien dit et je ne veux rien savoir, bonne nuit.
Elle quitta la chambre non sans avoir confisqué l’ouvrage pornographique.
Pourquoi fallait-il que dans le livre choisi, « Claudine en ménage », l’héroïne entame une liaison saphique ? Justine, contrariée de ne pas ...
... ressentir le besoin de sommeil après plusieurs pages de lecture, tendit l’oreille ; aucun son ne filtrait de la chambre voisine. Consciente que le silence pouvait être trompeur, elle se glissa à nouveau dans le couloir envahi de clarté lunaire, la lumière sous la porte avait disparu. Le regard par l’œilleton découvrit les pensionnaires endormies dans l’obscurité.
La jeune femme, la gorge sèche, se laissa porter jusqu’à la salle de bain commune, un peu déçue ; le verre d’eau ne lui offrit pas le réconfort attendu. Pourquoi le souvenir des filles engendrait-il un pareil trouble ? Il était loin le temps ou son dévolu se portait sur Annabelle, l’amie de cœur à la fac dont elle guettait l’apparition d’un sein lourd par l’échancrure du corsage, ou se satisfaisait de la peau laiteuse d’une cuisse dénudée par un jupon malicieux.
Damien était passé par là, Justine avait cru tomber amoureuse, certainement pour se protéger d’une situation délicate. Sans doute aussi, le pauvre s’était lassé des étreintes sans gloire accordées à titre exceptionnel. Le désir ne se commandait pas, aucun homme ne pouvait la forcer à écarter les cuisses.
Ce soir en revanche... L’évocation des silhouettes dénudées provoqua un désir latent, les yeux fermés, la jeune femme s’adossa au mur. Une main glissée entre les pans de la veste de pyjama, l’autre se faufila dans le pantalon.