Justine au pensionnat (1)
Datte: 28/04/2018,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Orchidée, Source: Xstory
... concentrer son attention sur les visages livides le temps de mûrir une réponse ; occupées à couvrir leurs seins, les pauvres en oubliaient les pubis exposés sans pudeur.
– Bien sûr, on éprouve toutes le besoin de comparer nos anatomies, pas seulement à l’adolescence.
La crispation céda la place à des soupirs de soulagement. D’habitude, la psychologue répondait à ce genre de questionnement intime, ces deux-là ne l’avaient sans doute pas consultée. L’amicale connivence instaurée à force de patience facilitait le dialogue. En outre, la jeunesse de Justine incitait les pensionnaires à privilégier ses conseils.
– Lesquels vous préférez ? osa Gabrielle le torse bombé en tirant sur les bras de son amie. Les siens sont plus beaux.
Il ne s’agissait nullement d’autorité, le duo fonctionnait sur l’égalité. Juliette, dont la nature exubérante l’avait desservie à son arrivée, montrait désormais moins d’initiative, elle se plaisait dans la sécurité illusoire du rôle de suiveuse.
– Vos seins sont adorables à toutes les deux, soupira Justine rassurée de ne pas avoir à mentir, l’important c’est leur sensibilité.
Le mystérieux processus du développement entraînait certaines pratiques banalisées au lycée, les condamner masquait le problème sans le résoudre. La surveillante s’assit sur le bord du lit, prête à répondre aux questions.
– Ils sont comment, les vôtres ? osa Gabrielle les joues en feu après un long silence prudent entrecoupé de soupirs.
– Normaux, du moins ...
... je crois.
– Vous voulez nous les montrer ? surenchérit Juliette, la main tendue vers le col de la veste de pyjama de la surveillante.
– Non, gronda Justine faussement indignée, inutile d’insister.
Son regard fuyant s’appesantit un instant sur les draps blancs froissés, l’ouvrage qui distrayait les pensionnaires avait aussi souffert du chahut. La surveillante resta interdite devant la photo de couverture. Elle s’attendait à découvrir le magazine « Lui », avec ses starlettes déshabillées sur la plage de Saint-Tropez dans des positions aguicheuses entre les interviews d’acteurs, pas une revue phonographique qui montrait des jeunes femmes s’embrassant à pleines bouches, les doigts enfoncés dans leur intimité.
– Où avez-vous eu « ça » ?
La colère perceptible dans le ton de sa voix tétanisa Justine elle-même. La vulgarité de l’image avait entraîné le dégoût, sa réaction n’aurait pas été aussi violente de les voir se caresser. Combien de pensionnaires s’adonnaient à ce genre d’agrément trivial dont les hommes se montraient friands ? Au moins celle qui avait introduit l’objet du délit au domaine, bien d’autres sans aucun doute. La pornographie s’invitait partout, du cinéma aux kiosques à journaux.
– Vous ne pensez pas sérieusement que ce... ramassis de cochonneries aide les jeunes filles à s’épanouir.
Le ton édulcoré rassura à peine les fautives toujours debout contre le mur comme des coupables attendant d’être fusillées.
– Asseyez-vous, implora Justine avec ...