0207 Après l’amour et les câlins.
Datte: 13/12/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... le thé en sachet. C’est même très bon !
Jérém et Charlène discutent de la randonnée du lendemain, de leurs potes cavaliers, de chevaux ; leurs discussions me plongent dans un monde inconnu structuré autour de l’équidé. Le simple fait de découvrir Jérém dans ce nouveau décor, me fait vibrer. Je suis impatient d’être à demain pour découvrir de plus près cette communauté à part, réunie autour d’une passion commune.
Charlène est une dame joviale, mais au regard vif et pénétrant ; au fil des échanges avec Jérém, je me fais d’elle l’idée d’une nana à l’esprit très jeune, très rigolote, et d’une profonde gentillesse. Je me rends compte également de son rapport privilégié et de sa complicité avec mon bobrun, ainsi que de son extrême bienveillance vis-à-vis de ce gars qu’elle a vu grandir.
Je me dis que l’amour que Charlène témoigne à mon Jérém est une très bonne chose, tout comme l’est le fait que cette nana, tout autant que sa copine Martine, n’a aucun problème avec l’homosexualité ; je me dis que, entouré par cet environnement bienveillant, mon bobrun pourrait enfin commencer à assumer qui il est. Car, j’en suis certain, ni Charlène di Martine ne le rejetteraient pas si elle « savaient ». Le tout c’est que Jérém comprenne cela. Et apparemment, ce n’est pas encore tout à fait le cas.
« On va te laisser, Charlène… on va chercher du fromage chez Benjamin… ».
« Tu lui passeras le bonjour de ma part… ».
Me revoilà dans la voiture de Jéré, nous voilà repartis sur une ...
... petite route de montagne.
« Fais un bisou… » me lance le bobrun, en tournant son visage vers moi, lors d’une rare ligne droite.
Je lui claque un bisou sur les lèvres et il me sourit. Il est indiciblement beau et adorable.
« Elle est sympa Charlène… » je lance.
« Je te l’avais dit… je l’adore… ».
« Elle aussi elle t’aime beaucoup… ».
« Elle est géniale… ».
Nous arrivons dans une autre ferme, bien mieux entretenue que celle de Charlène. Un grand panneau coloré indique : Vente de fromage à la ferme.
Un gars vient nous accueillir. Le mec doit avoir une trentaine d’année, et il est plutôt gaillard : je mettrais ma main à couper que sous ses fringues – un pull à capuche enveloppant un torse massif, un pantalon de travail moulant un fessier rebondi – se cache un joli physique de rugbyman. Le mec arbore une barbe bien fournie, brune avec des reflets rouquins.
Tout chez ce mec respire la solidité, la puissance, la virilité. Dans son regard, cette flamme que seuls possèdent certains gars de la montagne, une flamme qui est un mélange de caractère, de volonté, d’authenticité, d’attachement à la terre, de pudeur et de fierté. Et de solitude. C’est le charme du terroir, le charme AOC.
Jérém fait les présentations. La poignée du gars me surprend, elle est franche, puissante, sa main est une paluche aussi impressionnante que celle de Thibault ; son regard aussi me surprend, il accroche le mien, s’enfonce dedans, comme s’il arrivait à lire en moi. C’est assez ...