1. 0207 Après l’amour et les câlins.


    Datte: 13/12/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    [Toute ressemblance avec des personnes existantes ou des événements ayant existé serait purement fortuite].
    
    Puis, après l’amour, après les câlins, comme pendant une ivresse, l’ivresse des sens et de l’esprit, la parole se libère.
    
    « Heureusement que t’as eu les couilles de proposer les révisions… » me balance Jérém de but en blanc.
    
    « Pourquoi t’as dit oui quand je t’ai proposé de réviser ? ».
    
    J’ai déjà posé cette question, et les réponses que j’en avais obtenues avaient été au mieux décevantes, au pire blessantes.
    
    « Parce que je voulais avoir une chance d’avoir le bac… » : telle avait été sa réponse décevante après la nuit fantastique qui avait suivi le plan à trois avec le bobarbu Romain, levé au On Off.
    
    « Parce que je voulais baiser ton cul… » : telle avait été sa réponse, blessante et humiliante, la dernière fois où il était venu chez moi, un mois plus tôt, le jour de notre clash, peu avant que nous en venions aux mains.
    
    Mais ces réponses venaient de la bouche d’un Jérém qui n’assumait pas notre bonheur. Alors, je suis impatient d’entendre la véritable réponse à cette question qui me taraude depuis le début de nos révisions, d’entendre la réponse du véritable Jérém, celui qui n’a plus peur de ce qu’il ressent, qui ne se cache plus de lui-même, et de moi.
    
    « Parce que… » il se lance, sans arriver au bout de son intention.
    
    « Vas-y Jérém, dis-moi… »
    
    « Parce que… parce que tu me faisais de l’effet… ».
    
    « De l’effet ? ».
    
    « J’avais envie de ...
    ... coucher avec toi… ».
    
    « Tu prévoyais déjà de coucher avec moi quand t’as dit oui ? ».
    
    « Je ne savais pas si on allait coucher… » puis, après une petite pause, il continue : « j’avais envie de voir comment tu réagirais si je te chauffais un peu… ».
    
    « Mais tu savais déjà que je te kiffais… ».
    
    « Oui, bien sûr… mais nous ne nous étions encore jamais retrouvés que tous les deux, sans personne autour… et chez moi, en plus… ».
    
    « Et tu pensais que chez toi, ce serait l’endroit idéal pour me faire craquer… ».
    
    « Au rugby on le sait bien, quand on joue « à la maison », on a l’avantage… ».
    
    « Petit coquin, va… ».
    
    « Pas plus que toi… ».
    
    « Depuis quand je te faisais de l’effet ? » j’ai envie de savoir.
    
    « Je crois que je t’ai remarqué le premier jour du lycée… ».
    
    « Et qu’est-ce qui t’a plus chez moi ? ».
    
    « C’est ton regard qui m’a frappé… ».
    
    « Mon regard ? »
    
    « Dans ton regard, j’ai vu que tu me kiffais à mort… j’ai de suite compris que t’avais envie de moi… ».
    
    « C’est drôle que tu dises ça… parce que le premier jour, je n’envisageais même pas de coucher avec toi… ».
    
    « C’est ça… à d’autres… ».
    
    « Je te promets… j’étais tellement déboussolé que j’avais du mal à comprendre ce qui se passait… c’était la première fois que je ressentais un truc pareil… j’avais chaud, j’avais froid, j’avais la tête qui tournait, j’avais le souffle coupé, j’avais le cœur qui tapait si fort que ça résonnait dans mon crâne et dans mon ventre… j’étais déboussolé, perdu… je ...
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