Portrait volé
Datte: 04/12/2020,
Catégories:
fh,
hplusag,
jeunes,
forêt,
campagne,
amour,
soubrette,
jalousie,
dispute,
pénétratio,
jeu,
mélo,
portrait,
historique,
Auteur: Musea, Source: Revebebe
... aussi des vues sur Élise ? Solange s’interrogeait. Après tout, peut-être son amant avait-il inventé cette histoire… Peut-être qu’en réalité, c’était lui qui était amoureux de la comtesse. Et qu’il se servait d’elle pour l’atteindre.
— Vous semblez bien persuadé, Monsieur de Giscours…
L’intendant sourit en s’avançant vers la jeune fille :
— Je connais le mal qui ronge mon maître et je ressens comme lui l’envie irrépressible de m’unir à celle que j’aime. Solange, ma douce, si au lieu de perdre du temps à bavarder des amours de mon maître, vous répondiez à ma demande ?
Mais pressentant ses intentions, Solange recula prestement, se protégeant derrière un large pot de bigaradier :
— Vous êtes bien pressé, dit-elle avec émotion tandis que l’homme la rejoignait et la prenait par les hanches.
— Je n’ai que trop attendu pour me déclarer et je brûle d’une trop grande passion depuis quinze jours. Solange… me voulez-vous pour époux ? J’ai de quoi vous permettre de quitter le service de la comtesse et vivre à mes côtés une vie douce. Et je vous promets que je ferai tout pour que vous soyez heureuse et comblée. Je vous aime… d’un amour ardent… voulez-vous devenir ma femme ?
Émue, la jeune camériste tendrement enlacée par les bras amoureux de l’intendant était sur le point de céder. Ce qu’elle lisait de désir dans les yeux de Pierre la troublait profondément et engendrait un écho voluptueux au creux de son ventre. Son souffle s’était avivé lorsque l’intendant avait ...
... approché à nouveau ses lèvres des siennes et elle dut fermer les yeux pour trouver le courage de le repousser.
— Pas avant que vous ne m’ayez donné cette miniature.
Interloqué par cette réponse, l’intendant ne put que répliquer :
— Mais… elle appartient au comte !
— Peut-être, mais elle concerne ma maîtresse. Et si, comme vous le prétendez, celle-ci ne vous est rien, vous me ferez cadeau de ce portrait. Je serai ainsi assurée de votre amour.
Pierre de Giscours éclata d’un rire malicieux avant que de resserrer son étreinte.
— Je vous adore en jalouse, ma chérie. Mais si vous voulez une assurance sur mes sentiments, je connais une façon bien plus douce de vous la donner…
Il attira un peu plus la jeune fille dans ses bras et s’empara de sa bouche, la forçant légèrement de sa langue, imprimant à son geste une passion qui bouleversa Solange à tel point qu’elle ressortit de ce baiser toute frissonnante.
— Vous êtes bien présomptueux si vous pensez que ce seul baiser vous exemptera de me donner la miniature.
— Vous en faut-il un autre pour vous persuader de renoncer ?
Et ce disant il l’embrassa à nouveau avec une telle fougue que Solange gémit. Et elle répondit avec tout autant de passion à son amant. Pierre aurait pu éterniser ce baiser jusqu’à l’arrivée des ouvriers. Mais, conscient du lieu et de l’heure, il relâcha son emprise sur Solange qui, grisée par l’étreinte, le fixait d’un air hagard…
— Vous êtes un démon, Monsieur l’Intendant. Mais vous ne me ferez ...