Portrait volé
Datte: 04/12/2020,
Catégories:
fh,
hplusag,
jeunes,
forêt,
campagne,
amour,
soubrette,
jalousie,
dispute,
pénétratio,
jeu,
mélo,
portrait,
historique,
Auteur: Musea, Source: Revebebe
... résidence. Puis il glissa à terre avant de tendre les bras à Élise.
La jeune femme tremblait lorsqu’il la saisit.
— N’aie pas peur… Ce que nous allons faire n’est ni sale ni honteux. Et je prendrai le temps qu’il faudra pour te rassurer…
Et avec une grande douceur, il l’emporta dans ses bras jusqu’à la maison. Passé le seuil de la chambre, il la reposa à terre. Puis il ferma la porte à clé avant de glisser celle-ci en haut d’une boiserie. Ainsi, personne ne viendrait les interrompre. Le moment était à la fois lourd et sublime.
François le ressentait et son cœur battait la chamade comme au soir de ses noces.
Lorsqu’il se tourna vers elle, les yeux bruns d’Élise avaient pris la couleur du trouble, celle qu’il avait vue la nuit de la Toussaint, celle pour laquelle il se serait damné à l’instant s’il n’avait été interrompu ce soir-là…
Il s’avança vers la jeune femme, saisit à deux mains son visage pour l’embrasser. Élise, émue, posa ses mains sur son torse et se blottit dans ses bras.
François l’enlaça avec passion, faisant basculer la crinoline de la jeune comtesse.
— Ces engins sont les obstacles les plus détestables au plaisir… murmura-t-il en interrompant son étreinte.
Et de ses doigts, il chercha à défaire les cordons de sa jupe pour faire tomber ce rempart encombrant. Lorsqu’il parvint à ses fins, la crinoline céda brutalement et tomba aux pieds d’Élise, la faisant sursauter. La voyant apeurée, François la serra tendrement contre lui, ...
... caressant ses cheveux, son cou et son visage de la main dont il avait défait la crinoline. Puis, tandis qu’il reprenait sa bouche, il entreprit d’ôter les épingles de son chignon. Les longs cheveux de la jeune femme l’avaient toujours fasciné et il ne les avait vus entièrement dénoués qu’une fois : le premier jour de leur rencontre.
Maintenant qu’ils étaient seuls, il voulait humer, caresser, contempler cette parure à laquelle il rêvait le soir lorsqu’il hantait le parc solitaire et que la lampe d’Élise était encore allumée.
— Je veux te voir, murmura-t-il entre deux baisers fiévreux. Je veux te voir comme la nature t’a faite… comme tu étais l’après-midi où je t’ai vue pour la première fois…
Les épingles tombaient une à une sur le tapis persan.
Et lorsque les cheveux fins croulèrent en cascade sous ses doigts, François poussa un soupir de contentement… Enfin, il la retrouvait telle qu’au premier jour… Il l’écarta de lui et fixa la jeune femme avec un regard lourd de désir. Les cheveux dénoués, Élise semblait couverte d’un long voile lisse descendant jusqu’à sa taille. François saisit une mèche de cheveux et la porta à sa joue pour en goûter la douceur, avant d’enfouir ses doigts à nouveau dans la longue chevelure brune.
— Tu es belle ainsi… encore plus belle que dans mon souvenir, dit-il d’une voix rauque en interrompant ses caresses. Mais tu trembles encore… Est-ce de froid ?
Élise fit signe que non.
— Est-ce de peur ?
— Il y a si longtemps… murmura la jeune ...