1. Portrait volé


    Datte: 04/12/2020, Catégories: fh, hplusag, jeunes, forêt, campagne, amour, soubrette, jalousie, dispute, pénétratio, jeu, mélo, portrait, historique, Auteur: Musea, Source: Revebebe

    ... clos qui entourait le pavillon de chasse où le comte résidait.
    
    François descendit de cheval puis aida Élise à mettre pied à terre.
    
    Il attacha leurs chevaux sous l’auvent des visiteurs.
    
    Et prenant la main de la jeune femme, il la guida vers le portillon qui menait à l’entrée de cette résidence de campagne.
    
    La vieille bâtisse à colonnes de marbre n’avait pas changé depuis qu’Élise y était venue. Mais elle était embellie par le chèvrefeuille odorant qui avait recouvert en grande partie la façade de briques roses et de galets du gave. Et une allée de gravier blanc menait à présent gracieusement jusqu’à l’entrée dont les portes sculptées de lions s’ouvrirent dès que le couple atteignit le perron. Une vieille femme qu’Élise reconnut pour la mendiante qu’elle avait soignée et protégée durant l’épidémie de choléra se tenait devant eux, un sourire bienveillant au coin des lèvres. La vieille s’inclina et souhaita la bienvenue à la comtesse.
    
    Élise, émue de la retrouver, la releva en la remerciant de son accueil et, levant un regard humide vers François, elle demanda :
    
    — Mais comment est-elle ici ?
    — Marie a voulu rester après que nous l’eûmes sauvée. Elle disait qu’elle nous devait d’être en vie… Elle voulait nous remercier… alors je lui ai proposé de s’installer ici dans la loge du garde et d’être à mon service.
    — Je suis heureuse qu’elle ait accepté.
    — Moi également. Marie est une merveilleuse cuisinière et elle tire les cartes comme personne, n’est-ce pas Marie ...
    ... ?
    — Monsieur le comte est trop bon de me trouver ces talents. Madame la Comtesse voudrait-elle prendre une tasse de thé ou un verre de vin ?
    — Non, Marie, je te remercie, nous ne faisons que passer. Mais comme nous avons à parler sérieusement, peux-tu nous laisser seuls ?
    — Certainement Monsieur le Comte. Madame…
    
    Et renouvelant sa révérence, elle quitta le couple non sans avoir refermé la porte sur eux. Élise la vit s’éloigner vers son petit logis. Elle et de Saillant étaient seuls à présent. Seuls ensemble comme ils l’étaient lorsqu’elle avait failli succomber, à la différence près qu’elle se trouvait à présent chez lui et non chez elle. Elle frissonna. François, ressentant son trouble, la laissa contempler la vaste pièce percée de baies qu’il avait transformée en pièce de vie et qui faisait tout à la fois salle à manger, salon et bureau. Il avait conservé le plafond peint représentant Diane chasseresse entourée de ses chiens, prête à rejoindre Pan en forêt.
    
    Et il avait transformé l’ancienne alcôve en bibliothèque, fournie autant qu’elle pouvait l’être pour un passionné de livres et de littérature.
    
    — Eh bien, trouvez-vous que mes meubles ne déparent pas trop avec le décor ?
    — Vous avez arrangé cette pièce mieux que lorsque j’y vins la première fois vous rendre visite.
    — J’ai fait quelques aménagements depuis… Je ne pensais pas m’installer durablement ici ; mais puisque Vincent me laissait ce logement, il me semblait plus commode d’y vivre confortablement plutôt ...
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