1. Danielle solo


    Datte: 19/11/2020, Catégories: f, voyage, cérébral, Masturbation jouet, portrait, Auteur: Ortrud, Source: Revebebe

    ... de se coucher ; la peur de la déception ou de l’excès, la crainte que la chose finisse trop vite, et l’anonymat froid de la chambre qui ne l’invite pas à autre chose qu’à une pensée mécanique. En elle, reflue son désir, l’objet-sexe redevient un bloc de silicone, et la pointe de ses seins, qui durcissait, redevient souple et neutre.
    
    Elle porte une main, elle avance la main vers sa poitrine, en rampant le long de son corps, et pointe un doigt sur le bout de son téton, tout juste pour le faire rouler. La vibration se déclenche tout de suite, mais sans l’affoler, elle a froid, puis elle n’a pas pensé à mettre une serviette dans le lit pour parer aux épanchements espérés.
    
    Rien ne va, tout est de travers, et pendant ce temps, Martha doit s’éclater. Il faut que je fasse quelque chose, pour pouvoir en parler.
    
    Et le téléphone sonne :
    
    — Danielle, c’est Martha, vous savez, c’est étrange, je croyais que j’allais me jeter sur l’objet je n’y arrive pas, ce n’est pas de la honte, non, non, mais ça ne me dit plus rien. Et vous ?
    — Je suis presque heureuse de ce que vous me dites, j’en suis au même point, et pourtant, j’en avais envie aussi.
    — Vous êtes habillée ?
    — Non, je suis toute nue. Et elle sursaute à cette phrase impudique.
    — Je suis en culotte, je ne me suis même pas mise nue.
    
    Un long silence s’installe, qui aide aux premiers frissons de la communication du plaisir.
    
    — Danielle ? Vous avez… touché vos seins ?
    — Un peu, je commençais, mais cette chambre ne ...
    ... m’inspire pas, pourtant, vous savez je suis très énervée.
    — Je viens d’ôter mon slip, je l’ai mouillé.
    — Oui, moi, c’est pareil, c’est drôle, nous avons les mêmes réactions.
    — On s’apprêtait à la même chose.
    
    Un petit rire les secoue.
    
    Danielle met le haut-parleur pour avoir les mains libres et s’allonge, le combiné à côté d’elle. D’un seul coup, la chaleur l’habite, lui rend ses gestes confisqués par la solitude.
    
    — Je crois que ça va mieux, je caresse mes seins, on devait ne se téléphoner qu’après, mais ça me fait du bien de vous avoir au bout du fil.
    — À moi aussi, je touche mon sexe, il est tout gras, ça coule entre mes fesses, j’ai envie de dire des choses crues, de parler de toutes ces choses, sans se voir, c’est excitant.
    — J’ai mis mes doigts entre mes jambes et j’écarte les lèvres de ma minette. Ça fait des petits bruits mouillés.
    — Je fais la même chose, j’ai envie que nous fassions le même chemin. Je vous suis.
    
    Danielle prend toute la mesure de sa dérive physique ; depuis que, petite fille, elle partageait des jeux presque innocents, jamais elle n’avait eu de partenaire, enfouissant sa sexualité dans les tiroirs du bas de sa personne. Elle découvre les tremblements du partage.
    
    — C’est très bon, je suis descendue à l’entrée, et même un peu plus bas, tout est sensible. Je rentre un doigt dedans mais je vais éviter de toucher mon clitoris.
    — Le mien est bien discret.
    — Le mien est gros, il dépasse de mes lèves.
    — Vous êtes épilée ? Oh, j’ai effleuré ...
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