1. Abélia, ou l'impudeur


    Datte: 24/04/2018, Catégories: f, fh, ff, 2couples, jeunes, cadeau, copains, cinéma, Voyeur / Exhib / Nudisme rasage, Oral 69, hsodo, Partouze / Groupe init, confession, nostalgie, Auteur: Silène, Source: Revebebe

    ... bien stipulé qu’il s’agit d’une création. Attends-toi, ma belle, à voir une mise en scène originale !
    
    Nous étions donc placées sur le premier balcon, un peu de côté. L’excitation était palpable. Nous discutâmes de tout et de rien, puis vint enfin le moment attendu du bilan.
    
    — Je suis très contente de cette colocation, tu sais, reprit-elle en me tendant un flacon de gel hydroalcoolique. Tu m’apportes… tu m’apportes beaucoup. Je n’aurais jamais pensé aller à l’opéra avant de te connaître… ni de lire autant, avant de vivre avec toi… et puis tu cuisines tellement mieux quoi… ce qui n’enlève rien !
    
    Nous éclatâmes de rire. Elle reprit :
    
    — Il faut juste que tu te détendes, ma puce… que tu laisses aller… et là vraiment, ça serait top ! Et alors… oh oui… moi, je me marie avec toi !
    
    Je ne savais comment réagir, et me contentai de froisser nerveusement le frou-frou de ma robe.
    
    — Eh bien, reprit Abélia en souriant, tu es bien silencieuse…
    — C’est que, répondis-je après une interminable hésitation… j’en reste bouche bée !
    — Bouche bée ?
    — Oui… bouche bée… je m’attendais pas à une surprise comme ça… c’est pas Samuel qui…
    — Oublie ton Samuel, dit Abélia sur un ton légèrement piqué. Pas de Samuel ce soir, tu veux ?
    
    Abélia posa sa main droite sur mon bras, s’approcha de mon oreille. Elle y souffla langoureusement, m’arrachant des pieds à la tête un immense frisson. Mutine, celle-ci murmura, enfin :
    
    — Ce soir, tu es à moi !
    
    Tandis que la lumière déclinait, que ...
    ... s’estompaient public, rideaux et fresque de plafond, tandis que s’ouvrait cet opéra, Abélia me donna dans un mouvement presque trop brusque un long baiser, de sa langue, elle chercha la mienne, et d’une main, celle-ci ne tarda pas à pétrir mes hanches, m’offrant d’un simple mouvement de tête le baiser que j’attendais, l’un de ceux qui restent si longtemps solidaires d’une bouche qu’il se dérobe à l’oubli, comme le sceau s’imprime à jamais sur la cire bouillante d’une lettre dérobée. Ah, j’ose à peine raconter le troisième acte – ah, pudeur ! – ou visiblement lassée par la durée de l’œuvre, Abélia m’avait discrètement caressé le cou, puis descendant la pente de mes seins, du bout des doigts remonté mon bas. La diablesse m’avait demandé de me soulever un peu, puis elle avait placé sa main sous ma cuisse gauche, sa paume en contact pressant avec la dentelle de ma culotte ; après que j’eus entrouvert les cuisses, elle imprima un léger mouvement de pression sur mon minou, à travers un tissu qui ne tarda pas, surprise, à se tremper.
    
    Je sentis monter en moi cette boule de chaleur caractéristique ; celle-ci, par vagues, se nourrissait du mouvement de ces doigts. Je me tortillai sur le siège, je m’imaginai vue, et jouissais d’autant plus de l’obscénité de cette exhibition. Je posai ma tête tout près d’elle, poussai dans le creux de son oreille de petits gémissements, de petits cris brefs, aussi, très aigus, fort heureusement couverts par l’orchestre. Abélia me caressait du majeur ; ...
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