1. Abélia, ou l'impudeur


    Datte: 24/04/2018, Catégories: f, fh, ff, 2couples, jeunes, cadeau, copains, cinéma, Voyeur / Exhib / Nudisme rasage, Oral 69, hsodo, Partouze / Groupe init, confession, nostalgie, Auteur: Silène, Source: Revebebe

    ... l’avait suggéré Claire, je devais la baiser, une bonne fois pour toutes ! Ces trois derniers mois, j’avais accumulé la plus importante tension sexuelle de toute ma petite vie. Cette chaleur qui m’envahissait si souvent le bas-ventre troublait évidemment mon jugement, et de l’amour à la pulsion je n’opérais pas de distinction.
    
    *
    
    Abélia s’était procuré deux places pourPelléas et Mélisande, le fameux opéra de Debussy, dont je connaissais le livret de Maeterlinck par cœur. C’était, dit-elle, pour fêter nos « trois mois ». Et puis, me confia la jeune femme, celle-ci n’en pouvait plus de l’entendre dans le salon, il fallait donc le voir, une bonne fois pour toutes, en « vrai » ! On donnait cet opéra au Grand Théâtre. Je jubilai le trajet durant. Abélia répondait à mes sourires par des compliments appuyés sur mon tain, mon maquillage, ma belle « prestance ». Saisie d’une soudaine assurance, tandis que nous arrivions près de la colonnade, je lui saisis la main. Abélia, le regard tout dirigé vers l’alignement des colonnes, serra un temps la mienne, avec un sourire de satisfaction. Puis elle lâcha subitement celle-ci alors que nous nous apprêtions à faire la queue. Je m’empourprai, tentant de canaliser le flot de questions qui m’assaillait de nouveau.
    
    Une fois nos manteaux laissés aux vestiaires, nous gravîmes l’escalier monumental de pierres dorées, perle d’une architecture classique n’ayant d’ailleurs rien à envier aux plus beaux édifices parisiens. Pour ce soir, Abélia ...
    ... avait choisi une robe de dentelle noire, terminant à mi-cuisse, un dos nu qui, quoiqu’il fût fait d’une doublure pourpre beaucoup trop légère pour la saison, n’épousait pas moins à merveille les contours les plus avantageux de son anatomie. Ainsi dénudées, ses épaules dévoilaient un tatouage, ce mystérieux mandala que j’aimais tant, les motifs de dentelle masquant à peine la courbe bien nourrie de ses seins, comme celle, plus discrète, de son ventre, cette pente douce et paisible, ce prélude discret au tourbillon sensuel que provoquait son derrière, et dont on devinait sans peine, tandis qu’en bottines noires elle se tortillait telle une chatte, le sillon rondelet. Mais ce ne fut pas tant son beau derrière qui attira mon attention que ce foulard à motifs qui dissimulait à peine son délicieux port de cou, tissu fragile, s’envolant presque, prolongement volatile de ses baisers.
    
    Abélia se tourna enfin vers moi. D’elle, j’aimais tout : de sa bouche, d’un rouge bien plus franc que sa robe, ses yeux noisettes, un peu plissés, maquillés comme ceux d’une Égyptienne, comme une beauté peinte du Fayoum, des pieds à ce petit nez, un peu pointu, un peu arrogant, que j’imaginais déjà plaqué sur mon mont de Vénus, rythmant l’activité incessante d’une habile langue de chat.
    
    — Dépêche-toi, qu’on s’installe !
    — On est en avance, répliquai-je, tandis que nous entrions dans la salle.
    — Gourde, j’aimerais qu’on papote un peu avant !, fit-elle sur un ton légèrement moqueur. Sur le site, il est ...
«12...111213...30»