1. Abélia, ou l'impudeur


    Datte: 24/04/2018, Catégories: f, fh, ff, 2couples, jeunes, cadeau, copains, cinéma, Voyeur / Exhib / Nudisme rasage, Oral 69, hsodo, Partouze / Groupe init, confession, nostalgie, Auteur: Silène, Source: Revebebe

    ... savais qu’Abélia possédait une paire de bas crème dans l’une de ses armoires, et m’autorisai une fouille exceptionnelle dans sa petite chambre. Celle-ci était particulièrement en désordre, elle sentait, pardonnez-moi l’expression, le cul ; livres, vêtements et tee-shirt dispersés sur et sous le lit, tandis que le sol était jonché de baladeur, montre, revues, bâtons d’encens, chaussettes et culottes sales. Il y a quelque temps déjà, elle m’avait montré l’emplacement de ses sous-vêtements, « au cas où un matin, je sois grave en galère », un petit meuble, avec accroché sur le mur au-dessus d’un nu particulièrement suggestif d’Egon Schiele ; ouvrant le tiroir, je ne m’attendais décidément pas à y trouver, outre la paire de bas tant recherchée, un gode épais, noir et veineux, encore maculé des traces d’une pénétration récente. Je soupirai, me demandant comment diable Abélia avait bien pu enfoncer tel monstre dans un con si petit, si adorable, si tant est que celui-ci parvînt à avaler entièrement une bite de ce diamètre. Mais une chaleur indescriptible m’avait à nouveau envahi le bas-ventre : dégoûtée et excitée à la fois, je pris des deux doigts l’énorme phallus et le portai à mes narines, dans l’intention perverse de trouver là un vestige de sa saveur. Car à l’odeur du latex se mêlait encore celle, lancinante, des lendemains de l’amour : échaudée, je résistai néanmoins à l’envie insensée d’emboucher cette tige fabuleuse, afin de goûter, par substitution, la fente de mon amie, ...
    ... comme je refusai sagement de m’empaler à mon tour sur cette trompe noire, fût-ce dans la perspective de n’y faire entrer que le gland seulement, toute excitée à l’idée qu’Abélia et moi eussions ainsi partagé, par procuration je l’accorde, la complicité d’un même pénis.
    
    J’attendis donc Abélia, maquillée plus que de mesure, vêtue d’une jupe de tulle, aux frous-frous blancs surmontés d’un gros nœud noir, d’un haut au sombre moulant ma poitrine plus que de raison. Tandis que, cuisses croisées, je lisais, tombait sur mes épaules une crinière rousse que je daignais enfin lâcher en public.
    
    En toute fin d’après-midi, lorsque ma locatrice rentra, je m’étais plongée, sereine, dans la lecture d’un ouvrage fameux d’Aloïs Riegl. Abélia claqua la porte d’entrée, lança un :
    
    — Woaw, Aurore, t’es magnifique ! avant de me baiser subrepticement la joue. Tu es la plus bonne des plus bonnes de mes copines, et de loin, s’exclama-t-elle sur un ton rieur. Bon… il y a du challenge, là. Donne-moi trois quarts d’heure !
    
    Mimant la nonchalance j’acquiesçai et me plongeai derechef dans l’œuvre de l’historien de l’art autrichien. En vérité, ces quarante-cinq minutes furent parmi les plus longues de mon existence : tout en moi se mêlait, images des plus prudes aux moins chastes, espoirs et attentes, chastes baisers et accessoires imposants. Depuis ce texto, je mouillais quasiment en permanence ; c’était décidé, je devais lui dire ce soir que je l’aimais, et je devais me la faire, ainsi que me ...
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