Philosophie du plaisir (1) : Epicure
Datte: 24/04/2018,
Catégories:
A dormir debout,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... de l'amante, ou une autre. Sa main libre peut s'attarder sur les seins ou les fesses de Madame. Et pourquoi pas, même, risquer à s'aventurer dans la zone anale, au risque de lui déplaire. Elle, penchée, savoure la pénétration en ayant la liberté de diriger la cadence et la profondeur du coït.
Malheureusement, la position de l'épicurien n'est pas du tout celle où Madame pourra stimuler son point G et son clitoris. Elle doit donc se frotter doucement pendant la pénétration ou se relever quelque peu pour laisser faire son partenaire. Ce qui permettra également à l'épicurien d'aider la femme à l'acte et lui donnera plus d'amplitude dans ses gestes destinés à l'amante.
Une telle position est difficilement praticable sur un lit trop confortable. Un peu de naturel sied mieux à l'épicurien, qui s'abandonne plus facilement aux plaisirs simples. Le sol ou un tapis est même recommandé. Dans un tel environnement, l'épicurien pourra alors devenir un véritable hédoniste, savourant cette position dans toute sa langueur.
SUIS-JE EPICURIENNE ?
L’épicurisme a été caricaturé, à défaut d’avoir été effacé lors du triomphe du Christianisme : il n’est pas de triomphe du plaisir auquel on le résume si facilement.
Le poète Lucrèce, qui a si bien illustré l’épicurisme, oppose le plaisir physique, qui correspond à un besoin, à l’amour, qui ne va pas sans souffrance. Je reste convaincue que l’un et l’autre sont dans la nature humaine et nous sont donc indispensables. La combinaison des ...
... deux est compliquée et souvent contradictoire.
Le candaulisme, j’en conviens volontiers, est une pratique confidentielle et suppose un amour et une confiance très forte au sein du couple. N’est-il pas, comme l’échangisme d’ailleurs, un moyen de dépasser cette contradiction ? Dès lors que les moyens modernes de contraception permettent de lever les doutes sur la filiation, au prix cependant de la confiance réciproque et du refus tant de la jalousie que de la dissimulation, il n’est pas impossible, au sein du couple (dans le cas de l’échangisme) ou, pour la femme, (dans le cas du candaulisme) de lever la contradiction entre l’amour et les pulsions sexuelles et la volupté. En théorie c’est possible et c’est ce que nous nous efforçons de faire dans notre couple avec Philippe. Je suis bien consciente que c’est une voie qui n’est pas sans embûches, sans dérapages graves et qui n’est pas un modèle universel.
Avec Epicure et Lucrèce, je me reconnais dans la « Vénus voluptas », ce besoin de répondre à ses pulsions.
Epicure et ses disciples osent rappeler que le sexe n'est pas un mal, pas plus que la faim, la soif, ou le sommeil, qu’il est un besoin naturel, que les satisfactions sexuelles sont légitimes. Cela semble aller de soi, mais il est bon de le rappeler et de le revendiquer.
Ce que j’aime dans l’épicurisme et que j’ai pratiqué de façon « empirique », en assumant pleinement mon hypersexualité, est ce principe selon lequel « lorsque le désir sexuel nous pousse, le plus ...