Philosophie du plaisir (1) : Epicure
Datte: 24/04/2018,
Catégories:
A dormir debout,
Auteur: Olga T, Source: Hds
AVERTISSEMENT : PHILOSOPHIE ET « SAPIOSEXUALITE »
On m’a dit que, parmi les auteur(e)s HdS, j’ai acquis une certaine réputation, celle d’une « intellectuelle », qui, à côté de ses récits autobiographiques et de ses textes « directs », où je me livre sans fausse pudeur sur mes expériences, en particulier mon hypersexualité et le candaulisme de mon mari Philippe, j’aime aussi publier d’autres textes, moins « hard », en apparence au moins, où je parcours la vie des grandes libertines de l’histoire, je partage mes lectures érotiques ou encore en revisitant des textes mythologiques ou légendaires, en insistant sur le contenu érotique.
Car on peut être hypersexuelle et intellectuelle, sensuelle et passionnée d’histoire, de lectures ou réfléchir à la portée de nos mythes fondateurs.
Une ministre française bien connue disait récemment qu’elle était « sapiosexuelle ». Pour être honnête, mes lecteurs le savent, je recherche d’abord, dans le choix de mes amants, qu’ils me « baisent bien ». Mais si être sapiosexuelle, c’est aussi combiner recherche du plaisir et réflexion, aimer la compagnie, les échanges, les discussions avec des personnes, hommes ou femmes, qui ont en commun avec moi la sensualité mais aussi une haute exigence intellectuelle, qui s’intéressent tout à la fois à la société, à la politique, l’économie, la philosophie, l’histoire, à la culture alors oui, je le revendique : je suis sapiosexuelle. C’est d’ailleurs cette forte proximité intellectuelle, une ...
... véritable communion, qui a été, surtout dans les moments de crise de notre couple, un des ciments essentiels de notre union avec Philippe.
Mon ambition, dans cette nouvelle série de textes, est de visiter les pensées et les écrits des philosophes qui ont donné une place dans leurs réflexions au plaisir, à l’amour, au couple mais aussi au sexe, parlé de leur conception de la femme ou encore de la fidélité ou de la liberté sexuelle.
La philosophie et les philosophes ont le plus souvent ignoré ces thèmes, quand ils ne les ont pas couverts d’opprobre, préférant discourir sur la place de l’homme dans la société, ses rapports à la religion ou l’être suprême, le pouvoir, l’art, l’histoire et de nombreux autres sujets, évidemment majeurs dans la construction de la pensée universelle.
Sans nier ces sujets, je veux parler de la philosophie du plaisir et du désir. On ne saurait oublier, en paraphrasant une maxime célèbre, que l’histoire de nos sociétés depuis les origines est régie par le désir sexuel, pour la pérennité de l’espèce humaine certes, mais aussi pour le plaisir, entre hommes et femmes, mais également entre personnes du même sexe.
De ce point de vue, face à une philosophie souvent pessimiste ou punitive, à une vision de l’humanité qui paie son « péché originel », la philosophie du plaisir a toujours été positive, optimiste, humaniste.
C’est ce qui me plait en elle et c’est ce que je veux partager, en espérant intéresser quelques lecteurs à partager cet intérêt, à ...