La cour des grands - Histoires de Sexe

La cour des grands

... Le jour du déjeuner en question, en guise de compte-rendu, il m’envoie par MMS la photo d’une sculpture antique exposée au musée du Louvre voisin de leur lieu de déjeuner ; elle représente trois corps enlacés. Ont-ils parlé sans tabou ? Oui, ils ont même partagé leur crainte identique d’avoir des difficultés à bander. Nous verrons.

Je commande une robe noire bien sexy pour l’occasion. Le marchand en ligne m’annonce un retard de livraison. J’en commande deux autres sur un autre site, tout aussi noires. La première comporte une première épaisseur en coton près du corps et une deuxième très ample en tulle avec de très larges manches. La deuxième est courte et hyper moulante, tout en coton avec les manches courtes en skaï, et une grande fermeture Éclair dorée dans le dos. Nous faisons des essayages. Mon mari trouve la deuxième très bandante, mais « sans sous-vêtements surtout » ! Je veux des préliminaires, je veux de la tendresse, je veux quatre mains pour enlever ma dentelle. Il tranche : ce sera donc la première avec mon porte-jarretelles en dentelle fine noire et blanche en début de soirée. Et après mon passage dans la salle de bain, je ressortirai nue sous la deuxième pour leur donner une envie irrépressible de remettre ça.

Les préparatifs se poursuivent : planning de la journée pour faire la tournée des autres « contacts » parisiens que je meurs d’envie de rencontrer (aucun ne sachant ce que la soirée nous réserve avec une connaissance commune !), recherche peu ...

... concluante de films pornos pas trop glauques pour démystifier le plan à trois et la double pénétration, pratique régulière de la sodomie pour ne pas être trop serrée le jour J, dépistage VIH pour tout le monde, pour se passer de latex. « Et alors Madame, pourquoi souhaitez-vous effectuer une sérologie aujourd’hui ? » Je guette sa réaction et surtout celle de son jeune stagiaire en donnant ma réponse, sans tricher. « Ah oui, se rappelle-t-il la semaine suivante en me remettant le résultat avec une voix teintée d’envie, c’est vous qui allez pratiquer le libertinage… »

Et nous y voici. Dès la réception, le ton semble donné : une vitrine capitonnée présente une collection particulière de parfums aux noms très évocateurs. La chambre que nous avons réservée est dans une aile isolée de l’hôtel, l’ascenseur ne desservant qu’une chambre par étage. La décoration est parfaite…

— Ce n’est pas une chambre m’exclamé-je en arrivant, c’est un baisodrome ! Une incitation à la luxure !

Nous nous installons, prenons nos marques. Et rompons partiellement le vœu d’abstinence que nous avions fait depuis trois jours pour faire monter le désir à son comble. Juste quelques coups de langue et deux ou trois allers-retours. Hmmmm, très prometteur.

Mon mari passe un très mauvais après-midi. Il se sent malade, patraque pendant le thé avec nos nouveaux copains. Il m’abandonne même pour une sieste reconstituante pendant l’apéro chez une autre qui habite justement à deux pas de l’hôtel. Lorsqu’il est ...