La cour des grands - Histoires de Sexe

La cour des grands

... devine pourquoi j’ai justement besoin d’elle aujourd’hui. Pourtant, j’ai finalement opté pour une tenue plutôt sage. Oh, je me suis fait belle, bien sûr, mais rien de racoleur. Et une culotte ! De toute façon, s’il doit se frayer un chemin en dessous, il y arrivera. Je vais le chercher à la gare, mon cœur se serre, s’emballe. Que c’est bon de sentir cela alors qu’il bat toujours fort pour mon mari, sans trahison. Nous nous gâtons tous les deux. Et ce troisième larron aussi me gâte ! Il me couve de ce fameux regard décidément à la limite de la décence. Il complimente ma tenue, mon physique. Nous parlons de tout et de tout. Littérature, cinéma, sa vie sentimentale, nos familles, notre fantasme. La mayonnaise prend. Il mélange habilement une grande attention pour préserver notre couple et un vif désir pour moi.

Je ne vois pas le temps passer. Le repas est presque terminé. Nous nous sommes embrassés. Ma gêne est presque passée même si je surveille les tables alentour lorsque nos sujets de discussion deviennent trop osés. Il n’hésite pas à employer des mots très crus. Il voit que cela ne me déplaît pas. Prochaine étape, cinéma. Je sais que la séance va être torride. Les limites fixées par mon mari nous laissent une large place à l’exploration. Et il explore. Ma poitrine, de ses mains, de sa bouche. Ma culotte, dessus, dessous. Je frémis. Ses doigts, dans mon con, dans sa bouche. Il se pourlèche. Je ne suis pas en reste. Son torse, mes mains, mes lèvres. Sa queue, bien grosse, ...

... bien ferme.

Et à quelques centaines de kilomètres, un joueur de golf qui doit éprouver quelques difficultés à trouver sa concentration. À la fin de nos parties respectives, je reçois un SMS. Je tremblote en l’ouvrant. Il veut savoir si j’ai passé une bonne journée, si j’ai rencontré une queue qui me plaît. Je réponds sans hésiter : « Tous les ingrédients sont là, je t’aime ».

Nous continuons d’échanger quelques messages pendant la suite du week-end. Il me confie à son retour qu’il a eu du mal à trouver le sommeil, qu’il est éprouvé mais heureux. Il me pose mille questions, veut des détails. « Que t’a-t-il dit ? Comment t’a-t-il touchée ? Qu’as-tu ressenti ?… » Ce n’est pas si évident pour moi mais je donne ce qu’il cherche à mon voyeur par procuration. C’est tout juste si la question mérite d’être formulée : oui, nous allons le faire. Il se met rapidement en quête d’une chambre d’hôtel pour nos ébats en trio. Je m’inquiète de la manière dont nous allons gérer le passage par la réception. Sa solution : une chambre pour trois, mais avec unking size, s’il vous plaît. Hôtel chic, chambre spacieuse, déco super classe.

Notre amant a une dernière exigence : rencontrer mon amoureux avant le jour J. Un déjeuner n’est pas compliqué à organiser puisqu’il travaille presque chaque jour à Paris, mais cette perspective me pétrifie. Que vont-ils se dire ? Comment vont-ils gérer la rivalité ? Je détesterais être à leur place. Comme à son habitude, mon chéri est confiant, philosophe. ...