La cour des grands - Histoires de Sexe

La cour des grands

Dans l’épisode précédent : L’homme d’un couple marié raconte comment il réalise leur fantasme de triolisme en introduisant sans bruit un étudiant chez eux pendant leurs ébats. La tête enfouie dans un oreiller, la femme ne semble pas s’être rendu compte que deux hommes œuvraient dans son dos ce soir-là.

Il ne me faut que quelques lignes pour comprendre que le texte que mon homme a choisi sur Revebebe pour agrémenter notre soirée a en fait été écrit par ses soins. La littérature érotique n’est pas rare dans nos rapports, sans être systématique ni même fréquente. Il range volontiersLa philosophie dans le boudoir ouL’histoire d’une jeune fille de Vienne par elle-même dans la catégorie de nos sextoys (et c’est d’ailleurs à leurs côtés que je range – au sens propre – ces deux volumes, dans une petite valise en cuir vert, pour éviter que les enfants ne tombent dessus). S’il faut effectivement les compter dans la liste fournie de nos gadgets, alors ce sont mes préférés !

Non pas que les boules de geisha et autres menottes en cuir ne m’excitent pas follement, mais il n’y a pas mieux que ces textes de débauche pour enflammer mon désir. Cette fois pourtant, il ne m’a proposé le texte qu’après avoir commencé à me prendre en levrette. Peut-être espérait-il éviter ainsi une éventuelle mauvaise réaction lorsque je découvrirai qu’il a mis en ligne le récit précis d’une soirée bien pimentée que nous avons eue le mois dernier.

Prudence vaine, car bien que cette lecture soit ...

... forcément différente de celle des galipettes insatiables de Madame de Saint-Ange et Dolmancé avec la jeune Eugénie, elle se révèle certes troublante mais aussi excitante. Surtout accompagnée par le cadencement des va-et-vient de mon tendre époux, qui gagne en assurance (et donc en taille !) à mesure qu’il me voit me prêter au jeu de cette lecture particulière. J’ai hâte de lire comment il va décrire la fameuse séquence duglory hole qu’il a improvisée derrière notre rideau. Je glisse déjà vers mon clitoris la main qui n’est pas occupée à faire défiler le texte sur le clavier de l’ordinateur portable, lorsque le texte dérape dans la fiction.

Mon mari comparant les queues de deux étudiants dans notre jardin pour choisir celle qu’il m’offrira ? Je l’en crois capable, tant nous alimentons ce fantasme de partie à trois depuis plusieurs années, et avec une ferveur accrue depuis quelques semaines ; mais le hic c’est qu’il fut le seul à me prendre ce soir-là. Nous échangeons quelques mots, pendant que son sexe continue d’aller et venir en moi dans cette position de levrette que j’affectionne particulièrement et qui lui permet de juger de l’avancement de ma lecture.

— Tu aimes ce que tu lis ?
— Hmmm, oui. C’est… surprenant ! réponds-je en poursuivant.

Le doute s’instille en moi : se peut-il que je n’aie pas vu une belle queue brune tendue à moins d’un mètre de celle que je pompais avec ardeur ce soir-là ? Il est vrai que la situation était déjà très excitante. J’ai pris un pied ...