Pensées pour moi-même (4)
Datte: 03/11/2020,
Catégories:
fhh,
vacances,
hotel,
hsoumis,
fdomine,
vengeance,
journal,
lettre,
Auteur: CamilleM, Source: Revebebe
... que virtuelle.
Ton amie à jamais,
Camille
Et c’est sur ces mots que mon journal s’est arrêté, il y a de cela maintenant un an.Je ne voudrais pas que les choses restent en l’état : j’estime que je vous dois les quelques mots qui suivent.* * *D’abord, je tenais à vous rassurer sur le fait qu’aujourd’hui, je vais bien. J’ai surmonté, comme prévu, la fatigue morale qui m’avait assaillie, même si ce fut au prix d’efforts assez considérables (et le tout sans recourir aux médicaments, cette solution de facilité qui ne fait jamais que reporter la résolution des problèmes).En fin de compte, j’ai tiré une leçon de mon épisode londonien : j’ai bien compris que je n’étais pas assez robuste pour me permettre de jouer comme je l’avais fait, en dissociant le plaisir physique de toute considération sentimentale, que vraiment, ce genre de jeu n’était pas fait pour moi. Je ne veux pas, en disant cela, adresser à qui que ce soit un message moral crypté, commandité par une quelconque ligue de vertu, non : chacun gère cette partie de sa personnalité comme il l’entend ; mais, de mon côté, il est clair que ce n’est pas un comportement qui me réussit, compte tenu du coup de blues qui m’a poursuivie pendant plusieurs mois.* * *Ceci dit, je ne voudrais pas non plus trop noircir le tableau et brûler ce que j’ai adoré. Et pour que les choses soient dites clairement : je me félicite plus que jamais de tout ce qui s’est passé à Londres ; et je ne m’en félicite pas moins de l’avoir écrite, ...
... cette lettre intime, et ce pour plusieurs raisons.Tout d’abord, j’ai bien conscience que cet état exceptionnel de liberté (sexuelle) était véritablement… exceptionnel, il n’y a pas de mot plus approprié : probablement, le fait d’avoir été seule (et tout bien réfléchi, c’était effectivement la toute première fois que je partais vraiment seule, sans parents, sans copains, sans amis) a donné une forme concrète à une tendance profonde de ma personnalité qui jusqu’alors n’avait pas encore eu l’occasion de se dévoiler. Comme il aurait été dommage de ne pas avoir pu connaître, même si ce n’est qu’une seule fois dans ma vie, une expérience aussi exaltante !Ensuite, ce journal, c’est un fabuleux souvenir bien plus intéressant que les boucles d’oreilles achetées sur Oxford Street et même les quatre robes sexy achetées sur le fameux chemin de traverse ! Un souvenir de cinq jours (ou plutôt, surtout, d’une nuit) comme je n’en vivrai probablement jamais plus ! En quelque sorte, même si je n’atteins pas la cheville du petit Marcel, ce journal, c’est un peu maRecherche du temps perdu, à moi toute seule (même si, en l’occurrence, ce fut le biscuit que l’on trempa plutôt que la madeleine…)Combien de gens peuvent comme moi se targuer, non pas d’avoir connu une aussi belle histoire (ce qui est le lot d’une bonne part de l’humanité) mais surtout de l’avoir effectivement couchée par écrit (ce qui est beaucoup plus rare). Et sans ce journal, que me resterait-il de tout cela, dites-le moi ? À peine ...