1. Pensées pour moi-même (4)


    Datte: 03/11/2020, Catégories: fhh, vacances, hotel, hsoumis, fdomine, vengeance, journal, lettre, Auteur: CamilleM, Source: Revebebe

    ... chaussures à talons et, enfin, j’ai choisi la robe bleu clair qui me va si bien.
    
    Je l’ai observée avec beaucoup de plaisir dans le miroir ; elle mettait magnifiquement en valeur mon cou, mes deux seins, mon nombril, mes fesses et mes longues jambes, ainsi que mon sexe d’ailleurs : il faut dire aussi que, contrairement à la précédente, la rouge avec laquelle j’avais dansé, elle n’était pas constituée de fines mailles mais au contraire de mailles très larges et, pour le dire tout de go, les cordes (bleu clair) qui la constituaient correspondaient à 1 ou 2% de l’ensemble, les 99 ou 98 % étant pour leur part constitués de ma peau elle-même : certes, je n’étais pas nue mais je trouvais que cette robe, achetée l’après-midi dans ce splendide magasin de lingerie, en mettant en évidence les meilleures parties de moi-même, me déshabillait plus encore que si je n’avais strictement rien mis.
    
    Et au moment où Big Ben s’est mis à sonner les deux coups, moi j’ai frappé les trois miens. Si je ratais mon entrée, on n’aurait pas pu en tout cas me reprocher de ne pas y avoir mis les formes requises.
    
    * * *
    
    Comment ai-je osé entreprendre ce que j’ai fait ensuite ? J’en suis encore à me le demander. Il est même probable que si l’occasion m’en avait été donnée plus tôt, j’aurais exclu cette possibilité en toute hâte, me contentant d’exiger des autres ce que je n’aurais en aucune manière exigé de moi-même. Mais il fallait que je le fasse : c’était même indispensable à la réussite de ...
    ... toute la suite de l’opération.
    
    Alors, ramassant les deux revues que j’avais oubliées de donner à Jean-Philippe et les plaçant dans ma main gauche, attrapant la clé de ma chambre dans l’autre, j’ai prudemment tourné la poignée de la porte, écouté l’oreille tendue si le silence était bel et bien de mise, passé la tête pour regarder à gauche et à droite puis, résolument, (dé)vêtue de ma seule robe bleu clair, j’ai mis un pied dehors, puis le suivant, me suis retournée pour insérer la clé dans la serrure et la reprendre dans ma main gauche ; je me suis redressée et je suis restée là sans bouger pendant une minute ou deux au milieu de ce couloir aux murs récemment blanchis ; et profitant de la sensation de liberté que procure la transgression de l’interdit, je me suis dit, en poussant un grand soupir de contentement, que maintenant, c’était vraiment l’aventure exaltante qui commençait !
    
    Au niveau de mon étage, cette sensation euphorique de libération m’a accompagnée pendant toute mon avancée. Je suis passée sans m’inquiéter de savoir si un ascenseur allait ouvrir le chemin à un habitant de l’hôtel (on ne percevait de toute façon aucun son venant de la salle des machines) ; ceci dit, j’ai quand même renoncé à en utiliser un.
    
    Dans l’escalier de secours, j’ai commencé à m’interroger sur mon état d’esprit : contrairement aux couloirs, la cage d’escalier n’était pas chauffée (et c’est alors que je me suis rendu compte que la robe que je portais était quand même fort peu appropriée ...
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