1. Pensées pour moi-même (4)


    Datte: 03/11/2020, Catégories: fhh, vacances, hotel, hsoumis, fdomine, vengeance, journal, lettre, Auteur: CamilleM, Source: Revebebe

    ... être fripés si je les laissais dedans encore toute une nuit, et je me suis couchée.
    
    Il faisait calme (ce qui changeait de Londres où le bruit de la circulation et la ventilation de l’hôtel maintenaient une sorte de bruit sourd et continu), trop calme même, et dans mon trop grand lit, je me suis sentie terriblement seule. J’ai eu alors envie d’envoyer un message à David ou à Jean-Philippe, et tout en sachant que ce serait le mot final de cette histoire, d’une histoire tellement intense qu’il est inutile de croire que les circonstances qui l’avaient amenée pourraient se reproduire un jour, je leur ai écrit ces petits mots : « Thank you very much, guys. I love you and I miss you. » Et alors, alors seulement, je me suis mise à pleurer, sans retenue.
    
    * * *
    
    Voilà, Alice, maintenant tu connais presque toute l’histoire, enfin presque toute. Je dois juste ajouter que depuis mon retour, malgré tous mes efforts pour rendre à ma vie un rythme plus tranquille, plus régulier, plus conforme en un mot à ce qui la rend normale, je ne suis parvenue qu’à me persuader de l’inanité de ce qui me semblait tellement important auparavant : mon chef au bureau, notamment, s’est bien rendu compte que ce que je lui rendais n’était pas aussi bon que d’habitude, et même s’il n’en a rien laissé paraître sur le moment, je suis bien consciente qu’il va m’en faire la remarque très prochainement.
    
    Mes parents quant à eux ont bien perçu qu’il devait bien y avoir là-dessous une histoire de cœur, ce ...
    ... que j’ai confirmé à mots couverts en leur disant qu’ils ne devaient pas trop s’en faire, que ce n’était pas la première fois et que cela passerait, comme toujours.
    
    Mais, bien entendu, je me suis bien abstenue de leur expliquer qu’il s’agissait d’une histoire à trois, et plus encore de leur donner le détail des événements qui sont à l’origine de mon mal-être actuel.
    
    * * *
    
    Ce qui me rend finalement le plus malheureuse dans toute cette histoire (je sais que je vais me répéter, mais en te l’écrivant une nouvelle fois, je m’oblige à me le dire encore à moi-même), c’est l’idée que tout est bien fini, définitivement fini. Aucun des deux garçons n’a en effet eu l’envie de me recontacter depuis, et c’est cela qui m’affecte le plus dans toute cette histoire.
    
    L’idée que je n’ai pu être pour eux qu’une occasion de s’envoyer en l’air n’est pas ce qui m’attriste le plus, non : après tout, ne les ai-je pas moi aussi considérés de la même manière ? Non, ce qui me rend malheureuse, c’est qu’ils n’ont apparemment retenu que cela, qu’ils n’ont pas pris en considération toutes les heures que nous avons passées ensemble avant cette nuit, ni ce sentiment intense de bonheur que nous avons partagé en commun dans la journée qui l’a suivie.
    
    Je ne peux leur en vouloir : aucun de nous trois n’avait pris d’engagement sur l’avenir : seul comptait le moment présent, et il n’a jamais été question d’y mêler des sentiments. Et puis, je ne leur avais rien demandé de leur vie ; je ne les ai, par ...
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