Private Investigations - Histoires de Sexe

Private Investigations

... donc par se commander un Bloody Mary, se détend et écoute le murmure des conversations tout autour de lui.

Puis il y va.

Le "costard à 300 $" se met à complimenter Ginger, flirtant et essayant d’être aussi charmant que spirituel. Sa tentative commence à porter ses fruits, mais il sait que l’attention que la femme lui porte maintenant n’est pas totalement due à son charme. Une femme aussi belle qu’elle, assise seule au bar, dans une robe aussi sexy ? Il est certain que sa compagnie risque de lui coûter pas mal et, bien qu’il soit tout prêt à payer, il ne sait pas comment il va aborder le sujet. Je vois à son regard qu’il cherche une solution, un moyen de réussir rapidement.

Je me rapproche d’eux, sans que ce mouvement ne les détourne en quoi que ce soit de l’attention réciproque qu’ils se portent maintenant.

— C’est une belle soirée, je suis ravi d’avoir choisi de débuter la nuit ici. C’est un endroit très agréable pour travailler, dit-elle suffisamment fort pour que je l’entende.

Il y voit immédiatement une ouverture.

— Votre travail ? Et ça paie bien ? demande pudiquement monsieur "costard à 300 $".

Elle sourit timidement, et notant enfin ma présence et se tournant un peu vers moi, elle annonce :

— Ça dépend de la "dureté" du travail, mais en général, ça me rapporte au moins 200 billets.

Elle jette un coup d’œil au businessman dont le visage se crispe, accusant le coup, essayant de cacher sa réaction face à un chiffre aussi élevé, et de préserver ...

... son sang-froid.

— Ça tombe bien, je cherche justement une employée et cela correspond à mon budget, répond-il.
— Quelle coïncidence ! On est fait pour s’entendre, alors. On finit nos verres et on passe au contrat, mon cœur, dit-elle en riant, ses yeux dégoulinants de passion et de convoitise.

Monsieur Costard la prend par la main, et c’est le moment que je choisis pour intervenir. En tendant le bras, j’attrape la fille par derrière, au niveau du coude et tous deux se retournent vers moi, lui avec un regard énervé, tandis qu’elle semble irritée. De manière surprenante, je devine aussi un peu d’excitation en elle.

La colère de l’homme flamboie maintenant, mais avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, je me penche vers eux et je murmure doucement :

— Monsieur, je suis sûr que vous n’allez pas faire un scandale. Je suis inspecteur à la Brigade des Mœurs, leur dis-je en montrant le badge de la L.A.P.D. accroché à ma ceinture ; et si je me suis amusé à vous voir "négocier", je ne peux pas laisser passer ça. Vous voyez, le management de l’hôtel a demandé à la police de faire un peu de nettoyage ici. Je vous suggère donc de sourire, de payer le verre de mademoiselle et de prendre le chemin de la sortie, avant que ça ne commence à devenir embarrassant pour vous.

Je vois dans ses yeux un mélange de colère et de peur, mais après juste un instant d’hésitation, il jette quelques billets sur le bar et se retire rapidement. J’attrape alors le poignet de la rousse et je la ...