1. Private Investigations


    Datte: 31/10/2020, Catégories: fh, frousses, ascenseur, hotel, fouetfesse, fsodo, policier, Auteur: Pericles, Source: Revebebe

    ... mes collègues. Bien sûr, c’était mon enquête, pas une action publique, aussi je savais que je pourrais emprunter quelques raccourcis et chemins de traverse.
    
    Ça m’a pris du temps, mais mes collègues m’ont permis de consulter leurs rapports, de creuser dans la boue de leurs propres enquêtes. C’est fou tout ce qu’on peut trouver dans ce genre de job. La perfidie, la trahison, il y a toujours une excuse toute trouvée, mais même quand j’en découvre enfin la raison, je ne peux pas m’y habituer.
    
    Et dans un vieux dossier, chez mon pote Sam Spade, j’ai trouvé ! Exactement la même situation, 3 ans plus tôt, avec une donzelle, un aigrefin, sauf que cette fois, le pauvre benêt qui avait été piégé avait payé pour être tranquille. L’escroc en question, il n’y en avait pas trace dans le rapport de Sam. Mais par contre, comme c’est bizarre, il était question d’une pute travaillant habituellement au bar… du Hilton de Pasadena. Une rousse flamboyante à la Rita Hayworth répondant au doux prénom (sans doute faux) de Ginger… ça ne s’invente pas.
    
    Et me voilà, à 6 heures du soir, en train de pousser la porte du Hilton. J’ai dans ma poche l’insigne de police de la L.A.P.D. Eh oui, avant, j’étais flic. Mais ça, c’était avant. Avant quelques ennuis dus à ma trop grande proximité avec certaines filles d’Hollywood Boulevard. J’avais été viré comme un malpropre. Mais je doute que Ginger en sache quoi que ce soit.
    
    J’entre dans l’hôtel et m’arrête un instant pour regarder autour de moi. C’est ...
    ... un établissement chic avec tous les avantages attendus dans ce genre d’établissement 4*. Une lumière tamisée, produite par des lustres en cristal, se reflète sur l’acajou sombre du bar, sur la droite de la réception. Les clients ? Surtout des cadres supérieurs en costumes trois pièces. Ceux assis en salle ou sur les tabourets face au bar sirotent du scotch ou du Martini.
    
    Du regard, je scanne la foule et je me rends compte que c’est mon jour de chance. Une superbe femme aux cheveux flamboyants est assise au bar avec un cocktail à la main. Sa robe noire élégante, bouffante sur les épaules, présente un profond décolleté en V, révélant juste assez de sa poitrine pour ne pas jurer avec le statut de l’établissement.
    
    Abandonnant la paille dans son verre, Ginger – si c’est elle – relève la tête pour examiner discrètement l’ensemble des pigeons potentiels de la pièce. Ses yeux passent ainsi sur moi, sans qu’elle ait l’air de me marquer un quelconque intérêt. Son attention, au contraire, est brièvement captivée par le businessman au costard à 300 $ qui vient de s’installer à côté d’elle. Ayant jaugé la cible potentielle, elle revient à son verre, lui tournant ostensiblement le dos.
    
    Normalement, il devrait montrer de la colère, blessé dans son amour-propre, mais au lieu de cela, il sourit. Je comprends qu’ils doivent avoir déjà joué à ce jeu et qu’il connaît les règles. Il sait qu’elle le taquine, et que s’il y met un peu d’efforts, il en sera superbement récompensé. Il commence ...
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