Private Investigations
Datte: 31/10/2020,
Catégories:
fh,
frousses,
ascenseur,
hotel,
fouetfesse,
fsodo,
policier,
Auteur: Pericles, Source: Revebebe
Revebebe ne s’y prête pas forcément, mais cette histoire est une histoire multimédia. Afin de la lire dans l’ambiance voulue, vous pouvez lancer cette chanson de Dire Straits [https://www.youtube.com/watch?v=P9K27HvhDxA] puis reprendre votre lecture.
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Je déteste les boulots où je dois faire parler les gens…
Avec la surveillance, des heures en planque devant un immeuble, et les missions où je dois prendre en flagrant délit un couple adultérin, c’est ce que je supporte le moins dans mon job. Mais il faut bien payer les factures… Et en général, ce genre de boulot, qui nécessite des "talents" de persuasion, est celui qui paie le mieux.
C’est juste qu’après, j’ai parfois du mal à me regarder dans le miroir.
Le mystère, c’est mon boulot. Je me présente, Philip Marlowe, détective privé.
Le mystère, ou plutôt la résolution de mystères. Quand les flics ne peuvent plus rien faire, ou quand mes clients ne veulent surtout pas avoir affaire aux flics, c’est là que j’interviens, que le jeu commence.
C’était vendredi dernier. Je m’ennuyais comme un rat mort, assis derrière mon bureau, en train de viser la corbeille avec des boulettes de papier, tout en sirotant un verre deJim Beam Signature Craft, quand l’interphone s’est mis à crachoter.
— Monsieur Marlowe… Un monsieur Bogart est ici, qui voudrait vous parler.
La voix de Rachel, ma secrétaire, me tira de ma torpeur.
Parfois une voix correspond parfaitement à la personne, mais dans le cas de ...
... Rachel, c’était exactement l’inverse : elle avait une voix de crécelle, perçante, désagréable, mais physiquement elle ressemblait beaucoup à la Betty Grable dont la superbe photo en maillot de bain blanc était devenue extrêmement populaire parmi les GI’s pendant la dernière guerre.
Soupirant, je me penchai sur l’interphone, appuyai sur le bouton et lui répondis :
— Je serai disponible d’ici deux minutes, faites-le patienter !
Je me levai, ramassai toutes les boulettes de papier qui jonchaient le sol à côté de la poubelle – je ne serai jamais George Mikan, la star des Lakers –, remis mon chapeau sur la tête et j’appuyai sur le bouton rouge pour demander à Rachel d’introduire le visiteur. Je m’empressai ensuite de croiser les jambes sur le bureau, dans une attitude que j’espérais désinvolte et désabusée.
À peine 20 secondes plus tard, Rachel et notre visiteur s’engouffraient par la porte de mon bureau. Le dénommé Bogart se planta devant mon bureau, puis s’assit avant que je le lui propose :
— Monsieur Marlowe, vous devez m’aider à retrouver mon honneur, dit-il d’un ton comminatoire.
— Mais je vous en prie, asseyez-vous ! lui répondis-je d’un ton sarcastique. Je ne suis pas le bureau des objets perdus, mais en quoi puis-je vous aider à retrouver cet honneur égaré ?
— Ma femme a demandé le divorce en m’imputant tous les torts, parce qu’un photographe m’a pris au lit avec une autre femme.
— Là, c’est triste pour vous, mais quand on joue avec le feu, parfois on se ...