Contrepoint italien
Datte: 23/10/2020,
Catégories:
hh,
hotel,
cérébral,
Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe
... regarder dans les yeux, je ne veux pas voir son visage ému, je ne veux pas lui donner l’image du jeune homme qu’il a rencontré dans un train en train de lui faire une fellation, qui le regarde, sa langue sur son sexe. Je ne veux pas.
Je veux plutôt tester mon habileté. Je tente de prendre son sexe le plus loin possible. J’enserre les lèvres, joue de ma langue sur son vit, j’essaie de respirer, je me dégage en reprenant ma respiration, mes lèvres sur son gland. L’Italien met sa main dans mes cheveux. C’est vrai que je pourrais passer pour une fille : j’ai les cheveux longs, bruns, raides ; ils m’arrivent aux épaules, mais je les attache habituellement en queue de cheval.
L’Italien donne une douce pression derrière ma tête ; je reprends son sexe en bouche et je retrouve la douceur de sa fine peau, le goût suave. Je salive, et ma main empoigne la base de son sexe que je masturbe doucement tout en alternant les gestes, gardant les lèvres sur son gland ou m’enfonçant le membre en bouche. Je me surprends encore par l’audace de mes mouvements : on pourrait dire que j’ai déjà sucé des queues, on pourrait dire que je suis né pour cela ; certaines personnes sont vraiment douées.
Et c’est à ce moment-là, alors que j’offre mes talents inattendus à un Italien inconnu, que je pense à mon corps. Il est tout concentré sur le membre de mon partenaire ; tous mes sens sont en lien direct avec ce sexe dressé dans ma bouche. Et moi, sans le savoir, de manière tout innocente, je me suis ...
... mis à quatre pattes devant lui, entre ses jambes, pour laisser de l’espace à mon sexe à moi, délaissé, toujours excité, bien ferme, mais pendouillant dans le vide.
S’il y avait eu un miroir derrière moi, l’Italien aurait pu être fasciné par mes fesses alors que je le suçais.
Est-ce que l’aventure aurait fini là, si j’avais accepté ses avances et serais resté dans le lit ? Peut-être. Peut-être aurait-il éjaculé à cet instant. Peut-être aurais-je reçu son sperme dans ma gorge, ou bien peut-être me serais-je retiré, et l’Italien aurait éjaculé dans ma main, radieux d’avoir joui. Si rien de tout cela ne s’était passé, peut-être aurais-je cessé de le sucer pour le regarder.
L’Italien aurait souri, essoufflé par les sensations que lui aurait procurées ma fellation et m’aurait chuchoté, dans son beau français chantant :
— Tu as déjà fait ça, n’est-ce pas ?
Intimidé, j’aurais haussé les épaules et hoché la tête en disant non. Il m’aurait invité à le rejoindre plus près. Lentement, je me serais allongé près de lui. Il m’aurait entouré les épaules de son bras ; ma main gauche, sans le faire exprès, serait restée sur son sexe et aurait continué à le stimuler doucement. L’Italien aurait voulu m’embrasser ; je me serais détourné, mais j’aurais collé mon sexe contre sa jambe. J’aurais ondulé du bassin pour me caresser contre son corps, car, malgré tout, j’aurais été excité ; je ne voulais seulement pas embrasser cet homme.
— Tu n’as jamais fait ça auparavant ? m’aurait-il ...