1. Contrepoint italien


    Datte: 23/10/2020, Catégories: hh, hotel, cérébral, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe

    ... descendre dans mon cou, ma clavicule, mon torse. En prenant une grande respiration, j’aurais ouvert les yeux et il aurait souri à son tour, heureux et soulagé par ma passivité. Sa main aurait continué vers le bouton de mon jeans, et j’aurais été surpris par la sensation vécue.
    
    Je n’avais pas fait l’amour depuis quatre mois ; je me masturbais en cachette entre les draps dans lesdormrooms des auberges de jeunesse, j’avais seulement embrassé une fille à Paris depuis mon départ. Et cet Italien, plus vieux que moi, sympathique, aurait déboutonné mon pantalon d’une main habile. Poussé par l’excitation due au manque et à l’interdit, j’aurais bougé des hanches pour innocemment encourager mon hôte. Il aurait donc glissé sa main tranquillement dans mon caleçon pour, du bout des doigts, caresser mon membre déjà dur.
    
    Couché sur le dos avec la main de l’Italien dans mon pantalon, j’aurais assurément senti une décharge en moi, un mouvement de désir ; j’aurais voulu qu’il me touche plus fort, plus loin : j’aurais alors, de mes deux mains, descendu mon pantalon pour dégager mon sexe. L’Italien aurait alors eu un grand sourire, heureux qu’un jeune homme veuille bien jouer avec lui, dans ce lit, dans cette grande chambre d’hôtel.
    
    Ma honte n’aurait pas duré longtemps, mais elle aurait été présente. Ses doigts auraient joué avec mes couilles alors qu’il aurait collé son oreille sur mon torse, mon ventre, approchant sa bouche de mon gland. J’aurais respiré fort, inquiet, anxieux, ...
    ... excité. Jusqu’où serais-je allé ? C’est une question que je me serais posée pour l’oublier, parce que les lèvres de l’Italien auraient absorbé mon pénis, et j’aurais expiré.
    
    L’histoire pourrait se terminer à ce moment. Quand j’y repense, me masturbant le soir, j’éjacule alors que l’Italien commence seulement à me sucer. D’autres fois, le rêve continue.
    
    L’Italien redresse sa tête, recule son corps du mien, se couche sur le dos aussi et enlève rapidement son pantalon. Je le regarde faire. Je suis presque nu, le jeans sur mes chevilles, en érection, et l’Italien prend sa bite pour rapidement se masturber, comme pour se soulager d’une forte tension.
    
    — Viens, qu’il me dit.
    
    Et je ne sais pas quoi faire. Je ne peux me relever, le quitter, lui dire « Merci, c’était sympa ! » Alors j’enlève mon pantalon qui me gêne les jambes ; alors je suis obnubilé par son sexe ; alors je me souviens de toutes les fois que je me suis fait sucer, je me souviens de toutes les caresses que j’ai reçues. J’en oublie complètement la honte de passer pour un homosexuel ; je brave l’interdit, me disant que personne ne pourra apprendre ce qui se déroule en ce moment. Et alors que ces fugaces pensées me traversent, ma bouche est ouverte et aspire un pénis. Un pénis chaud, doux, vivant, tressaillant.
    
    J’entends l’Italien faire un « Ah… » de satisfaction et je me surprends à apprécier le goût de son sexe, la vie sous ma langue, la texture de ses couilles, de ses poils sous ma main. Je ne veux pas le ...
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