1. Solstice d'un fleuve


    Datte: 13/10/2020, Catégories: f, ff, ffh, inconnu, enceinte, fépilée, vacances, bain, voyage, collection, amour, miroir, vidéox, odeurs, ffontaine, Masturbation Oral fgode, jouet, lavement, uro, BDSM / Fétichisme nostalgie, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... ma première pensée est que ses parfums se sont enfuis lentement, note après note : il ne reste, dans cette chambre, que des odeurs de poussière et d’humidité froide auxquelles se mêle celui des roses de M. Gaillardeau. De toute façon, la maison est en sursis : dans un peu plus d’une semaine, il n’en restera qu’un tas de gravats. Ce lieu ressemble décidément à mon état d’esprit du moment.
    
    En glissant mes pieds dans les bottes, il me vient à l’esprit d’ouvrir la boîte aux lettres, dont la clé se trouve toujours suspendue à son clou, près de la porte d’entrée. Les vieux gestes reviennent naturellement. Au milieu des publicités, une lettre adressée à Nolwenn dort là depuis dix ans, si j’en crois le cachet de la Poste. Cela ressemble à un courrier officiel. J’ouvre, le cœur battant.
    
    Il s’agit de la société Bomb’X spécialisée dans le porno féminin, qui dénonce un contrat passé avec Mademoiselle Leroy faute que celle-ci se soit présentée pour y exercer son métier d’actrice. Il y a même un chèque de cinq cent vingt francs, pour solde de tout compte, si tant est qu’on puisse encore compter dans une monnaie qui n’a plus cours.
    
    Comment imaginer la pudique et sage Nolwenn en actrice en tenue plus que légère, en train de forniquer devant la caméra ? Incroyable ! Le document précise aussi la date de début du contrat : environ un mois après mon départ de cette maison. Pour qu’elle ait changé à ce point si rapidement, le chagrin qu’elle a eu à cause de moi devait être ...
    ... immense.
    
    Retour au bord du fleuve, pour méditer en marchant. Le soleil est haut, mais le vent, qui vient de se lever, le rend supportable loin de toute ombre. Il ne me faut pas longtemps pour prendre une résolution. Je me sens soulagée d’avoir choisi mon programme pour les jours suivants, ce qui me permet de profiter pleinement de ma promenade sur la rive, parmi pêcheurs et amoureux, adolescents joueurs de foot et joggeuses en short ruisselants de sueur, d’où émanent les parfums féminins de la séduction. Mais je ne suis pas venue ici pour séduire les belles sportives.
    
    Accroupie, je trempe mes mains dans l’eau pour me rafraîchir. En les ressortant, je remarque ma bague au majeur de la main gauche. Elle est fine et en argent massif. C’est Nolwenn qui me l’a offerte pour mon anniversaire, au cours d’un pique-nique en amoureuses sur la rive, près de chez nous, c’est à dire non loin d’ici. Je retire le bijou, difficilement, ce que je n’avais jamais fait.
    
    Il m’apparaît clairement que j’ai trahi notre amour et ne mérite plus le témoignage de cet objet du passé. Le garder plus longtemps serait comme un mensonge. Alors, je prends mon élan et le lance au milieu du fleuve, là où je sais que les courants et la profondeur m’éviteront toute tentation de plonger pour le récupérer. Puis, revenue dans la maison sans lumière, cette fois, je vais me coucher tôt.
    
    Lundi 22 juin
    
    Car ce matin, pas question de grasse matinée : direction Angers. Tout d’abord, un passage chez une esthéticienne ...
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