1. Solstice d'un fleuve


    Datte: 13/10/2020, Catégories: f, ff, ffh, inconnu, enceinte, fépilée, vacances, bain, voyage, collection, amour, miroir, vidéox, odeurs, ffontaine, Masturbation Oral fgode, jouet, lavement, uro, BDSM / Fétichisme nostalgie, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... dormait, j’ai quitté notre petite maison au bord de l’eau, pour venir vivre et travailler à Paris où j’habite toujours. Seule. En quinze ans, j’ai connu quantité d’amourettes, tendrement caressé des belles et des moins belles, joui dans leurs bras autant que je les ai fait jouir, afin de me sentir encore un peu vivante : des étudiantes, des cadres d’entreprises, des mères de famille, parfois des retraitées, des buralistes que je séduisais au passage en achetant mes cigarettes, usant et abusant de mes charmes, me plongeant dans la luxure des femmes parfois jusqu’à la nausée. Jamais plus d’une semaine, durée record pour une ravissante hôtesse de caisse séduite à son poste de travail. Il paraît que je suis plaisante à regarder - c’est du moins ce que prétendent mes amantes éphémères lorsque, sensuellement, elles me dépouillent de mes vêtements – et que mon regard enflamme les cœurs. Mais la vie ne tardera pas à siffler la fin de la partie de séduction : de fines rides apparues autour de mes yeux le promettent, et je vis toujours seule dans ce petit appartement.
    
    Le rêve que je viens d’avoir me hante. Subitement, je voudrais la retrouver. Tout de suite. L’appeler. Renouer. Est-ce là un caprice de petite fille trop gâtée par la nature ? Comment renouer le contact perdu après quinze ans d’absence ? L’amour me tourmente de son mystère : je n’y peux rien.
    
    La belle possède une particularité qui rend Internet et Google totalement inopérants pour m’aider à la rejoindre : une ...
    ... homonyme célèbre, qui masque tous les résultats de recherche. Elle s’appelle Nolwenn Leroy… Les recherches sur l’écran bleuté de ma tablette restent vaines. Sa page Facebook existe bien, mais elle est peu remplie et n’a pas été mise à jour depuis longtemps, et ne m’est d’aucuns secours.
    
    Je me poste à ma fenêtre. Dehors clignotent les néons des cafés. L’aurore sera bientôt là, mais le ciel est encore orangé à cause de l’éclairage nocturne envahissant qui a évincé la voûte céleste. Un chaton noctambule saute de balcon en balcon, petite boule de poils bondissant sans difficulté jusqu’à mon premier étage ; il vient blottir son pelage tout noir sur mes jambes. Lui aussi se souvient de mon odeur : il sait que je lui donne régulièrement un généreux bol de lait. C’est mon jour de bonté : il aura même un reste de jambon, histoire de vider mon frigo. Car j’ai la soudaine intention, aujourd’hui et sans doute les jours suivants, de fuir la capitale et marcher sur les traces du bonheur que j’ai moi-même détruit.
    
    Une douche rapide, quelques vêtements fourrés à la hâte dans un sac à dos plus tard, me voici sur les routes, coiffée de mon casque intégral noir et enfourchant ma cinq cents centimètres cube. Je ne prends même pas le temps d’un petit déjeuner : ce sera pour plus tard, en chemin. Dans l’air frais du petit matin parisien, il est presque cinq heures. Le périphérique roule parfaitement et ma moto avale le bitume avec célérité, comme toujours. Le jour commence à se lever dans la ...
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