1. Solstice d'un fleuve


    Datte: 13/10/2020, Catégories: f, ff, ffh, inconnu, enceinte, fépilée, vacances, bain, voyage, collection, amour, miroir, vidéox, odeurs, ffontaine, Masturbation Oral fgode, jouet, lavement, uro, BDSM / Fétichisme nostalgie, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... qu’elle ne lui donne pas de petits-enfants, à cause de sa préférence affirmée pour les autres femmes. À ce moment, il se lance et pose résolument sa main sur la mienne.
    
    — Moi aussi, je préfère les filles, dis-je en retirant vivement mes doigts et en le regardant droit dans les yeux.
    — Désolé, dit-il en souriant. J’aurai tenté ma chance… J’espère que vous aurez passé un agréable moment.
    — C’est moi qui suis navrée : j’aurais pu vous prévenir avant de vous décevoir. C’était un excellent dîner, merci. Vous êtes charmant, mais certainement pas mon prince, et encore moins ma princesse.
    
    Retour au Mesnil-en-Vallée en pleine nuit, par la route des bords de Loire, en roulant tranquillement afin de profiter du paysage. Échec sur toute la ligne avec cet homme qui ne m’a rien appris. Un grand vase ébréché rempli d’un peu d’eau de la Loire accueille ses roses sur la table de nuit. J’ai tout mon temps et pas encore sommeil. Arrivée dans la vieille demeure, en guise de douche, je vais me baigner nue dans le fleuve. Nous avions eu de ces expériences, Nolwenn et moi. Tandis qu’elle se déshabillait, elle me chargeait de m’assurer que personne n’aurait pu la surprendre en tenue d’Ève, puis nous nous glissions ensemble dans l’eau calme et noire d’un méandre à l’abri des courants, parmi les gerris et les abeilles d’eau dont nous ne craignions pas les piqûres.
    
    Sous la pleine lune et un ciel étoilé absolument limpide, je retrouve de puissantes fragrances de végétaux en décomposition, de ...
    ... mousse humide, de fleurs fanées, de cendres d’un ancien feu de camp allumé par des scouts. En nageant sur le dos, lentement pour ne pas endommager le silence qui m’entoure, la Voie lactée me tresse une couronne d’étoiles et la brise, très légère, caresse mes seins qui dépassent de la surface. Je n’ai pas froid et pourrais rester là jusqu’au matin dans mon apaisante solitude aquatique. Mais, progressivement, tous mes souvenirs d’elle me reviennent peu à peu, de plus en plus pressants, précis, incontournables, et font couler des larmes sur mes joues, dérisoires affluents salés du vaste cours d’eau. Immenses, mes regrets le sont plus encore. Il me faudra expier longtemps encore ma trahison passée, j’en suis sûre. En apnée, je me plonge entièrement sous l’eau et voudrais disparaître pour rejoindre mon aimée dans le passé lointain des profondeurs du flot, sur le sable accueillant. Mais, l’instinct de conservation aidant, c’est en grelottant que finalement je me rhabille, secouée de sanglots. L’été vient à peine d’arriver. Dans une heure déjà, il fera jour. Les larmes de mes regrets ne s’assécheront pas avant ce fleuve dont nous avons tant aimé, toutes les deux enlacées, contempler l’écoulement.
    
    Dimanche 21 juin
    
    En sonnant midi, l’horloge de l’église m’extrait d’un long sommeil sans rêve. J’ai dormi toute nue dans notre lit d’amantes, dans les draps qui ont abrité nos années de bonheur. Entre ces murs suintants aux peintures décrépites, le temps semble arrêté. En m’éveillant, ...
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