1. L'incandescence des sens


    Datte: 04/10/2020, Catégories: fh, hplusag, amour, pénétratio, Humour Auteur: Algo, Source: Revebebe

    ... pour une jeune mère.
    — Jeune, jeune, je me rapproche dangereusement de la quarantaine. Et vous, jeune grand-père, vous ne devez pas être beaucoup plus âgé ?
    — Oh, je suis plus près de la cinquantaine que de la quarantaine…
    — C’est bien ce que je pensais, une dizaine d’années tout au plus nous séparent.
    — Ben non, j’ai 53 ans !
    
    Toute cérébrale qu’elle est, elle reste interdite une fraction de seconde, avant d’éclater de rire.
    
    — Bien joué, je me suis laissé avoir. Cette subtilité spirituelle mérite une récompense. Je vous offre le parfum de mes fleurs.
    
    Et elle me fourre sous le nez son bouquet qui, en effet, a les senteurs à la hauteur des couleurs.
    
    — Ça sent bon, hein ? me dit-elle en approchant elle aussi son visage du bouquet.
    
    Et là je remarque qu’au parfum des fleurs, vient s’ajouter celui d’une agréable fraîcheur. Cette touche parfumée n’était pas présente hier sur le banc, j’en suis certain. Est-elle destinée à la « connaissance » qui lui a offert le bouquet ?
    
    On reste là, tous les deux à humer les senteurs, presque front contre front, quand j’entends simultanément deux voix d’enfants :
    
    — C’est toi, papy, qui as donné les fleurs ?
    — Maman, pourquoi le monsieur t’a donné des fleurs ?
    
    Deux dénégations synchronisées plus tard, on s’en retourne, chacun chez soi. J’entends encore Louis insister :
    
    — C’est qui qui t’a donné les fleurs ?
    
    Et alors que je tends une oreille indiscrète, Léa brouille la communication en me lançant :
    
    — Qu’est-ce ...
    ... qu’on fait cet après-midi ?
    — La piscine, ça te va ?
    — Ouéééé…
    
    Je ne saurai donc pas qui lui a offert les fleurs.
    
    ooO00oo
    
    Jeudi 15 septembre, dans l’après-midi. Goûter.
    
    Houlà, je suis en retard. Quelques enfants sont encore au pied de l’instit’ qui commence à s’impatienter. Me voyant, elle laisse filer Léa qui déboule vers moi en criant :
    
    — Papy, je peux avoir une glace ? Regarde, Louis va en avoir une !
    
    Je me retourne pour voir qu’en effet, Louis et sa maman font la file devant la camionnette du glacier.
    
    — D’accord, on y va.
    
    Sur le temps d’arriver jusque-là, un client s’est déjà rajouté à la file. Léa fait des grands gestes pour attirer l’attention de Louis. Mais celui-ci n’a d’yeux que pour son cornet de glace que le marchand lui tend. Et la maman aussi s’est offert un beau cornet à deux boules. Elle nous voit, nous fait un petit signe en montrant un coin de pelouse à l’ombre.
    
    — Tu veux quoi Léa ?
    — Un cornet avec une boule au chocolat et une boule à la fraise.
    — Et pour moi, ce seront deux boules vanille entre deux galettes, dis-je au marchand en lui tendant la monnaie.
    
    Léa file s’installer à côté de Louis. Sa maman est assise en tailleur sur la pelouse, dans l’ombre d’un grand arbre qui lui fait face. Elle est totalement concentrée sur sa glace déjà fondante. Je m’adosse à l’arbre, à deux pas d’elle.
    
    Tout en la regardant, je plonge ma langue entre les deux galettes pour atteindre la fraîcheur blanche et sucrée. J’en recueille un filet ...
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