La soirée qu'il ne fallait pas rater
Datte: 05/09/2020,
Catégories:
fh,
rousseurs,
Auteur: Nicolas, Source: Revebebe
... nous sommes arrivés à la hauteur de La Teste, j’ai bifurqué pour rejoindre l’atelier d’un ostréiculteur que je connais bien. Ce n’est qu’en arrivant qu’Adeline s’est manifestée à nouveau.
— Où sommes-nous ?
— La Teste. Veux-tu goûter quelques huîtres ? Tu verras : elles sont superbes en ce moment.
— Elles ne sont pas trop grasses, au moins ? me demanda-t-elle avec un pâle sourire.
— Pas du tout : elles sont parfaites. Comme toi.
Pour toute réponse, elle est venue se loger contre mon épaule, a passé ses bras autour de ma taille et m’a embrassé. Quelques minutes plus tard, nous avions chacun notre douzaine et notre verre de vin blanc. Dégustation en silence, presque religieuse…
— Tu as vu l’heure qu’il est ?
— Ben oui, bientôt midi. Les huîtres à l’apéritif, c’est géant, non ?
— C’est pas ça : préviens quand même ta maman, surtout que nous sommes deux.
— Ne te fais pas de bile, il y a toujours ce qu’il faut, et même largement plus.
— J’insiste…
— Bon, mais c’est bien pour te rassurer.
La communication avec ma mère fut brève. Elle n’aime pas parler au téléphone, qui est réservé au travail et aux ennuis. Ou encore ...
... aux nouvelles importantes, naissances entre autres. Quelqu’un qui arrive au moment du déjeuner et qui ne vient pas seul, c’est normal. Donc, pas besoin de téléphoner. C’est ce qu’elle m’a rappelé avant de raccrocher. J’ai eu juste le temps de lui dire que j’apporterai les entrées.
— Tu es rassurée, maintenant ?
— Oui ; enfin presque.
— Alors, ces huîtres ?
— Excellentes : toutes fraîches comme ça, c’est un vrai régal. Il y a longtemps que je n’en avais pas mangées avec autant de plaisir.
— Je vais en prendre pour déjeuner ; si tu les aimes, autant ne pas t’en priver.
Une fois notre dégustation terminée, notre achat emballé et rangé dans le coffre, nous avons repris la route qui longe la côte du bassin.
Si vous voulez partager les paysages que nous avons longés, il ne vous reste qu’à faire le voyage. Si vous ne le faites pas, c’est que ça ne vous intéresse pas ; donc, pas la peine que je vous raconte.
Il était presque midi lorsque nous sommes arrivés. Mes parents sont sortis sur le seuil pour nous accueillir.
La suite ? C’est vrai, vous la voulez ?
Un petit mail pour m’en convaincre et je me remets au travail.