La jouissance pour feuille de route - Histoires de Sexe

La jouissance pour feuille de route

... degré par Paul et au second par Hugo.

— Troublant. Bien, même si cela reste surprenant.

Et pour couper court à la conversation, je me lève et :

— Je vais chercher un croissant. Quelqu’un veut quelque chose ?

Personne n’a besoin de rien. Mais je sens le regard d’Hugo dans mon dos.

Le même soir, une grande fête est organisée. Après le repas, un disc-jockey embrase la foule. Tout le monde danse sans complexe. Pendant un long moment, je me retrouve séparée de Paul et de nos amis. J’imagine qu’eux aussi sont entraînés par les groupes qui se forment spontanément.

Épuisée, assoiffée, je décide de faire une pause et je reviens à notre table. J’y retrouve Hugo, seul.

— Paul et Marie ne sont pas avec toi ?

C’est évidemment une question qui ne demande pas de réponse. Le temps de reprendre mon souffle, de boire un coup et j’enchaîne.

— Ils dansent ?
— Je ne crois pas.
— Ah, bon. Alors ils font quoi ?

Le silence d’Hugo me surprend. J’insiste.

— Tu ne sais pas ?
— Si.
— Ben alors, pourquoi…

Et c’est en posant la question que je comprends.

— Ils sont ensemble.
— Oui.
— Ou ?
— Là-haut.
— Ah !
— Ils te l’ont dit.
— Non, mais je les ai vus se diriger vers l’ascenseur.
— Ah !
— Tu sais, il ne faut pas en vouloir à Paul, mais Marie sait mettre le feu..
— Je ne lui en veux pas. C’est juste, que je voulais danser avec lui.

J’essaie de faire bonne figure, mais je suis tout de même touchée.

— Mais je suis là, moi. Viens.

Et il ...

... m’entraîne. C’est un slow. Nous sommes l’un contre l’autre. C’est agréable. Hugo se fait câlin. Et puis tout contre mon oreille il me susurre :

— Alors, cela t’a troublée.

Il n’est pas nécessaire de préciser. Je sais à quoi il fait allusion.

— Oui.
— C’est la première fois que tu voyais Paul avec une autre.
— Oui. Je reconnais que cela m’a troublée.
— Alors, viens.

Il m’entraîne. Je comprends lorsqu’il m’amène aux ascenseurs.

— Hugo. Allons. Je ne veux pas qu’ils sachent.
— Mais on ne va rien leur dire, juste les regarder.
— Mais… mais…
— Laisse-moi faire.

C’est une femme sans volonté qu’il entraîne par la main. Tout le long du couloir qui mène à ma chambre, mes pensées sont confuses.

— Donne-moi ta carte.
— Quoi ?

Je suis ensuquée. La chaleur ! La danse ! L’alcool ! Cette conversation ! Cette situation inédite ! Il me faut quelques secondes pour comprendre qu’il veut ma carte de chambre. Je lui donne. Il ouvre avec précaution. Me fait signe d’attendre, mais revient bien vite.

— Ils ne sont pas là.

Pourquoi ai-je à la fois du regret et du plaisir. Plaisir de constater qu’Hugo s’est planté. Nos conjoints ne sont pas en train de baiser. Regret confus de ne pas pouvoir…

Mais Hugo ne s’avoue pas vaincu. Ascenseur. Couloir. Nous sommes devant la porte de sa chambre. Même scénario. Il ouvre doucement. Il me fait signe de ne pas bouger, mais revient bientôt, un sourire aux lèvres.

— Ils sont là.

Il me pousse devant lui. Nous entrons dans la pièce ...