1. Eva me force la main


    Datte: 18/08/2020, Catégories: caférestau, jalousie, cérébral, Auteur: Gil.06, Source: Revebebe

    ... débarrasser et nous proposer un dessert, me regardant droit dans les yeux, elle lui répond :
    
    — Oh oui, une petite douceur.
    
    Il nous récite sa dictée, je prend comme elle et dès qu’il s’est effacé, elle bouge son pied d’avant en arrière puis appuie de plus en plus. Elle me dit alors :
    
    — Tu as pris une chambre ?
    — Tu me l’as imposée, alors oui.
    — Tu ne vas pas me laisser rentrer comme cela.
    — Je peux t’offrir une chambre si tu veux.
    — J’ai de quoi me payer une chambre, mais c’est dommage, il y a de la place dans la tienne.
    — Oui, deux lits simples et c’est moi qui l’ai demandé.
    — Dans la mienne, il y a un grand lit, me dit-elle en posant une carte d’accès aux chambres sur la table.
    — Non merci, lui réponds-je.
    — Tu la prends, tu t’en sers ou pas mais tu la mets dans ta poche, c’est la 424.
    — Mais c’est juste à coté.
    — Je sais, j’ai demandé à être a côté pour pouvoir préparer notre réunion de demain.
    
    Cette fille est folle à lier, me dis-je.
    
    Pour me mettre encore plus mal à l’aise, elle retire son pied pendant que le serveur pose nos desserts, avec un manque de discrétion forcé.
    
    — Nous ne prendrons pas de café, ajoute-t-elle avant qu’il ne reparte.
    
    Tout en léchant sa cuillère à glace avec délectation, elle se lance dans un de ses monologues sans fin :
    
    — Imagine ce qui peut se passer si tu viens dans ma chambre cette nuit. Si je dors, tu m’attaches au lit et me fais subir les derniers outrages. Voire, tu me bandes les yeux, comme ça je ne saurai ...
    ... jamais si c’est toi où un autre qui m’a possédée. J’en suis déjà toute humide. Ou alors, tu montes directement avec moi, je te montrerai comment faire monter et descendre l’envie chez un homme, juste avec la bouche. Tu m’imagine à tes genoux, en train de te lécher les couilles.
    
    Sa langue lèche le dessous de sa cuillère d’une manière appuyée.
    
    — Tu imagines ton dard disparaître de ta vue pour laisser place à mon visage.
    
    Sa cuillère est pratiquement entière dans sa bouche. Elle la ressort lentement, en serrant bien les lèvres dessus. Elle ferme les yeux sensuellement pour dire :
    
    — Carole s’impatiente.
    
    J’entends le vibreur de mon téléphone.
    
    — En parlant d’elle, reprend-elle, est-ce qu’elle t’a déjà fait jouir, assis à la table d’un restaurant ?
    — Non, réponds-je, la gorge nouée.
    — Tu veux que je te montre comme c’est excitant ; je sais que tu es au bord, je n’aurais pas à beaucoup forcer, alors tu veux ?
    
    Je ne trouve rien à répondre, aucune réponse ne me convient, soit j’abdique soit je la provoque, il faut que je trouve un moyen de fuir. Ses ongles griffent mon avant bras, son souffle est court, elle mord sa lèvre inférieure, elle me simule une montée d’excitation, moi je simule le fait de ne pas être excité.
    
    Elle se lève et me tend la main. Pourquoi suis-je debout la main dans la sienne ? Je bande, mon pantalon est déformé, elle regarde la bosse et sort à peine sa langue comme pour s’humidifier les lèvres.
    
    Nous allons vers l’ascenseur, son bras est ...
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