1. Eva me force la main


    Datte: 18/08/2020, Catégories: caférestau, jalousie, cérébral, Auteur: Gil.06, Source: Revebebe

    ... Quel problème ? répondons-nous en cœur.
    — Aline et vos pulsions malsaines pour le sexe.
    — Ça ne te regarde pas, lui réponds-je.
    — Oh que si Monsieur le séducteur, mon amie est malheureuse et nous nous sommes promis de nous occuper l’une de l’autre jusqu’à la fin de nos jours.
    — Mais elle… ma femme me coupe la parole.
    — Laisse Paul, c’est Éva, d’accord, elle est bizarre mais pas méchante, écoute-la, elle ne va pas nous violer, OK.
    — Ce n’est pas l’envie qui m’en manque, reprend Éva pour me mettre encore plus sous pression.
    
    Le reste de l’apéro continue à l’image du début, une somme de provocations de moqueries de sous-entendus que Carole prend avec le sourire et qui me mettent dans un état de nerf proche de la crise.
    
    Heureusement les bonnes choses ont une fin, après l’apéro, le repas. Je vais chercher les entrées avant même de m’asseoir avec Éva et Carole. Plus vite commencé, plus vite fini, ça va être mon fil conducteur de la soirée. Carole me rejoint dans la cuisine, elle me prend dans ses bras et m’embrasse collée à moi, tendrement, langoureusement. Elle me dit doucement :
    
    — Calme-toi, s’il te plaît. Pour moi…
    
    Ses doigts jouent avec mes cheveux. C’est vrai qu’elle a un effet apaisant, nous laissons Éva au moins cinq minutes à nous embrasser tendrement, laissant le désir frapper à notre porte.
    
    De retour à table, Éva se contente de regarder fixement mon sexe en fronçant les sourcils. Elle ne réussit pas à déclencher une crise d’énervement ou une réaction ...
    ... de ma part, je suis zen.
    
    Durant le repas Éva ne fait aucune allusion, elle parle d’elle, de ses clients, de maisons qu’elle a vendues ou qu’elle doit vendre, elle devient humaine. Une bouteille de vin plus tard, je suis un peu embrumé et, en passant au salon pour le café, Carole propose à Éva de rester pour la nuit. Bien sûr celle-ci s’empresse de répondre :
    
    — D’accord mais dans la chambre d’amis, je ne voudrais pas te priver de Paul cette nuit. À moins que votre lit soit assez grand pour trois.
    
    Elle n’arrive pas à me faire démarrer, je suis content de moi, je maîtrise la situation.
    
    Et c’est à ce moment là qu’elle dérape.
    
    — OK, maintenant je vais être sérieuse, vous me laissez parler, vous ne m’interrompez pas. Que vous soyez d’accord ou pas, peu importe, OK ?
    — OK, lui répond Carole. J’acquiesce par un signe de tête.
    — Vous avez le mauvais âge. Vous êtes adultes mais ne vous assumez pas en tant que tels. Vous avez des préjugés, et commencez à vous demander si vous n’êtes pas passés à côté de quelque chose, inconsciemment ou non. Il faut que vous baisiez comme des bêtes, ensemble ou pas, je suis sûre que tu n’as pas de vibro Carole…
    — Non, je n’en ai pas besoin.
    — Si, tu en as besoin ! Même si tu ne l’utilises pas seule. Moi je prends mon pied quand c’est mon amant qui l’a en main, parce que je ne contrôle rien et que c’est super bon. Bon, c’est vrai, le mieux c’est quand c’est une copine qui le tient.
    — Quoi tu…
    
    Trop tard, c’est sorti de ma bouche.
    
    — ...
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