La chute éperdue - Histoires de Sexe

La chute éperdue

... un peu de ménage… Marie et Isabelle, complices, firent tout ensemble. Maxime annonça en début d’après-midi qu’il se rendait en ville et qu’il ne rentrerait pas avant tard ce soir. Marie accueillit cette nouvelle avec une fausse indifférence, alors que tout son cœur saignait. Il ne serait même pas là à sa fête d’anniversaire…

En début de soirée, les parents de Marie l’appelèrent de la Grèce, où ils séjournaient pour quelques jours. Ils lui souhaitèrent de passer une bonne fête d’anniversaire, et eurent l’air contents de lui parler. Mais Marie, se sentant douloureusement coupable de les trahir par les sentiments qu’elle éprouvait envers Maxime, raccrocha assez vite, le cœur lourd.

Isabelle et José, comme prévu, la laissèrent seule, et partirent pour Paris, où ils devaient rester pendant le week-end. Ses invités commencèrent à arriver. Elle n’en avait invité que dix, tous des lycéens, et tous des amis très chers. Ils avaient tous fait l’effort de se déplacer jusqu’ici, alors qu’ils habitaient pour la majeure partie à presque 200 kilomètres de la maison de José et Isabelle. Marie essaya de laisser de côté toutes les mauvaises pensées qui envahissaient son esprit et qui la mettaient sur le grill. Ça mis à part, elle passa –aurait pu passer - une excellente soirée.

Elle fut ravie de ses cadeaux et des gentillesses que ses amis lui dirent. Ils se souhaitèrent bonne chance pour les études supérieures que tous intègreraient à la rentrée, en supposant qu’ils aient leur bac. ...

... Ils parlèrent des examens, des professeurs, des camarades de classe, de l’actualité, rirent beaucoup et mangèrent tous les bons plats qu’Isabelle et Marie avaient préparés.

— Tu es sûre que ça va ? demanda Naïma – sa meilleure amie – au milieu de la soirée, alors qu’elles se trouvaient toutes les deux seules dans la cuisine.

Marie lui jeta un rapide coup d’œil.

— Oui… pourquoi ?
— Je sais pas, dit son amie avec un haussement d’épaules. Tu as l’air soucieux.

Marie sortit une tarte aux pommes du frigo et la posa sur la table de cuisine. Puis elle resta immobile, quelques secondes, les yeux fixés sur Naïma.

— Pourquoi me regardes-tu comme ça ?
— Écoute Naïma, j’aimerais te dire une chose, mais je voudrais que tu n’en parles à personne, d’accord ?

À cet instant entrèrent Nicolas et Alexandre, deux très bons amis des filles.

— Alors, on complote ? plaisanta Nico en épluchant une banane et en l’avalant pratiquement d’une bouchée.
— Non non, dit Marie dans un sourire.
— Pou’tant onv’croirait, répliqua Nico, la bouche pleine de banane.

Alexandre le poussa du coude en riant, tandis que les filles papotaient de choses et d’autres. Il observa Marie, soudain saisi par la beauté de son amie. Pour son anniversaire, elle avait chaussé des sandales à talons hauts, et revêtu une robe légère dans les tons bleu menthe et brun, qui moulait sa poitrine pleine dans un décolleté plongeant. Malgré la chaleur, elle portait un collant résille couleur chair. Quelques mèches de ...