La chute éperdue - Histoires de Sexe

La chute éperdue

« Avalanche, veux-tu m’emporter dans ta chute ? »

Sa journée d’anniversaire vira rapidement au cauchemar. Elle se leva de fort méchante humeur et saisie de courbatures, envoya pratiquement tout le monde balader, y compris Maxime, qui fut aussi accueillant avec elle qu’une porte de prison.

Après le repas du midi, tante Isabelle essaya de lui faire plaisir avec un énorme gâteau au chocolat plein de crème. Marie se sentit vraiment bête en voyant le gâteau. Les larmes lui montèrent aux yeux sans qu’elle puisse les retenir.

— Merci Isabelle, prononça-t-elle avec difficulté. Tu te rappelles toujours mes desserts préférés…

Elle coula un rapide regard larmoyant vers Maxime qui discutait avec son oncle José. Il ne la regarda pas.

Isabelle s’approcha d’elle et l’embrassa sur les joues en lui souhaitant un joyeux anniversaire.

— Qu’y a-t-il Marie ? ajouta-t-elle doucement. Depuis hier, tu es très étrange. Ce sont les résultats du bac qui te mettent dans cet état ?
— Oh non Isabelle, murmura Marie en baissant les yeux. Ce n’est pas ça, je n’ai pas peur, je sais que je vais l’avoir.
— Alors qu’est-ce qui ne va pas ?

Marie se mordit les lèvres. Isabelle la jaugea du regard, très gentiment.

— C’est un garçon, c’est ça ? reprit-elle en baissant la voix.

Une boule s’était formée dans le cœur de Marie, qui se sentit étouffer.

— Oui, murmura-t-elle.

Isabelle jeta un regard sur son mari José et son ami, toujours en grande discussion, puis fit un clin d’œil à ...

... Marie.

— Et si nous allions à la cuisine ? proposa-t-elle. Il doit me rester de la crème chantilly…

Marie hocha la tête. Elles se levèrent toutes les deux, et entrèrent dans la cuisine.

— Qui est ce garçon ? demanda tante Isabelle.

Avec un serrement au cœur, elle contempla sa nièce, qui haussa les épaules. Marie était une grande et jolie fille, qui mesurait 1m70, aux longs cheveux bruns brillants et aux yeux bleu lagon qui faisaient craquer plus d’un homme. Mais tout ce que voyait Isabelle à cet instant, c’était une jeune fille un peu paumée qui avait un gros chagrin…

— Dis-moi, insista Isabelle. Il t’a touchée ?

Il y eut un silence, puis Marie fit oui de la tête, sans regarder sa tante.

— Où ? fit Isabelle, après un court instant.
— Isabelle… marmonna Marie, sur la défensive. C’est un peu indiscret comme question, tu ne trouves pas ?

Isabelle se racla la gorge, et resta un moment pensive.

— Quand cela s’est-il passé ?
— Hier, quand tu n’étais pas là, mentit Marie, le feu aux joues.

Elle se sentait vraiment coupable de mentir à sa tante, qu’elle adorait. Mais comment parler de tout ça sans mentir ? Marie sentait qu’elle avait vraiment besoin de conseils pour gérer la situation dans laquelle elle s’était mise…

— Tu étais consentante, j’espère ?
— Oui, bien sûr…
— Et, heu, tous les deux, vous avez… commença Isabelle.
— Non non, la détrompa Marie tout de suite. Je… j’en avais envie mais il veut attendre.

Bon. Elle ne mentait pas vraiment. ...