La chute éperdue - Histoires de Sexe

La chute éperdue

... coupable de ressentir ce genre de choses pour un homme, malgré la désapprobation de tes parents…
— Oh Isabelle, dit Marie avec détresse, que vont-ils penser de moi s’ils l’apprenaient ? J’aime cet homme, je ne peux rien y faire…
— Et comment l’apprendraient-ils, ma petite ? Tu n’es pas obligée de leur dire. Je connais ma sœur, elle t’interdirait de le voir. Et si moi aussi je préfèrerais que tu restes pure et innocente comme une enfant, je sais que tu n’en es plus une, et donc… et donc il faut aller avec son temps, conclut Isabelle dans un soupir.

Il y eut encore un autre silence, pesant.

— Le connais-tu depuis longtemps ?
— Oui… ça va faire deux ans.
— Ecoute, même si je sais que tu ne tiendras peut-être pas compte de mes conseils, je préfère que tu sois attentive à mes paroles. Je connais les hommes, et je sais qu’il faut parfois faire preuve de ruse pour attraper celui qu’on veut… Mais je veux que tu me promettes une chose avant tout.

Marie hocha la tête, trop heureuse de pouvoir être conseillée.

— Je veux que tu me promettes, dit Isabelle en détachant distinctement chaque syllabe, que tu ne coucheras pas avec lui. En tout cas pas tout de suite. Si tu veux construire quelque chose de solide avec lui, il ne faut pas que tu lui cèdes si vite. Il ne faut pas qu’il t’aie trop facilement, il te prendrait pour une fille légère. Et on ne fait pas sa vie avec une Marie-couche-toi-là. Tu es d’accord ?

Marie soupira. Elle savait que sa tante avait raison. Elle ...

... tiendrait bon. Elleessaierait de tenir…

— Oui, tante Isabelle, je te le promets… je te promets de faire tout ce qui sera en mon pouvoir.
— Non, Marie. Tuas le pouvoir. Tu peux toujours dire non. C’est forcément en ton pouvoir. Raisonne avec ta tête lorsqu’il te touchera à nouveau, ne fonds pas à ses paroles, à ses caresses. C’est délicieux, mais après, tu t’en voudras à mort. Promets-moi que tu lui diras NON, tant que tu ne seras pas sûre de lui.
— Oui… je te promets, céda Marie, sentant bien l’horrible promesse qu’elle venait de faire.
— Bien. Merci Marie. Attends-moi ici, je reviens.

Elle laissa Marie seule quelques instants. La jeune fille se sentit plongée jusqu’au cou dans une nausée qui ne la quitterait plus. Elle se posta devant la fenêtre, souleva le rideau. Observa le vent jouer avec les feuilles vert olive des arbres, et le soleil de midi qui projetait des ombres et des paillettes d’or sur la terrasse.

Un léger bruit la fit se retourner. Maxime était là, sur le seuil, l’air énigmatique. Ils se fixèrent un long moment, sans parler. Puis il s’approcha, lentement, ses cheveux blonds captèrent la lumière. Et il prit le menton de Marie dans ses mains, plongeant ses yeux bleus dans les siens. Le cœur de la jeune fille battait la chamade.

— Je sais que c’est passé, mais… bon anniversaire Marie, chuchota-t-il d’une voix rauque. Je te présente mes excuses pour mon comportement de cette nuit… tout ce que je t’ai dit, tout ce que je t’ai fait… Je t’adore tu le ...